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GISEMENT SALIN DE STASSFURT-ANHALT.
GISEMENT SALIN DE STASSFURT-ANHALT.
Il était donc bien démontré qu'il existait, à Stassfurt et à Anhalt, une formation saline différente de celle qui avait été le but primitif des travaux, située tout à fait à la base du
tions d'ensemble et des repliements de détail. L'observation
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grès bigarré, au-dessous du rogenkalk, et occupant par suite un niveau géologique inférieur à celui de la couche cherchée ; elle peut, par conséquent, se trouver au-dessous de cette dernière à Schônebeck. Sa direction est nord 703o' ouest ; son inclinaison varie de 95 à 37 degrés environ à Stassfurt, et atteint 4o et même
44 degrés à Anhalt. Mais entre ces deux points il doit y avoir une région où cette inclinaison diminue, et peut-être même disparaît entièrement. En effet, les deux mines sont
distantes l'une de l'autre de 1,410 mètres environ, et la ligne qui les joint fait un angle de 22° 5o' vers l'ouest avec la direction de la couche (fig. 2) ; les puits d'Anhalt sont donc en retrait de ceux de Stassfurt dans le sens de l'inclinaison de la couche de 1,24om sin. 22°30`, soit de
475 mètres. Or, si dans toute la zone comprise entre les deux mines, les couches conservaient une pente moyenne de 3o degrés seulement, le relèvement qui en résulterait à Anhalt serait de 4750 sin. 300, soit de 237',5o; les couches de sel seraient donc à ioo mètres seulement de la surface et affleureraient à une distance de 200 mètres environ de ce dernier point. Or la formation d'anhydrite seule arrive au jour à Anhalt, et le sel s'y trouve encore à une profon-
deur supérieure à 200 mètres, ce qui nécessite entre
ce
point et Stassfurt, soit une faille, soit une ondulation dans la direction des couches. La première hypothèse est peu en harmonie avec la constitution du reste du bassin, où l'on n'a point eu jusqu'à présent l'occasion d'observer l'existence de lignes de fracture avec surfaces de gisement. Les petits plissements, si fréquents à l'intérieur de la mine, prouvent, au contraire, que le gisement salin présente une plasticité comparable à celle des schistes, et que les soulèvements ultérieurs y ont produit non des failles, mais des ondula-
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directe d'une pente de 20 degrés seulement, à l'est de Stassfurt, a confirmé cette manière de voir, et nous l'avons résumée dans la coupe théorique représentée par la fig. 3 Il nous reste un mot à dire sur l'étendue de la formation saline. En ne considérant que la portion du bassin située au sud du relèvement d'Egeln, qui présente de fréquents affleurements d'anhydrite, de tous les points de laquelle s'échappent dés sources salées, et sous laquelle nous pouvons, par suite, supposer une couche à peu près continue de sel, nous arrivons à une superficie horizontale qui n'a pas moins de 45o kilomètres carrés. Mais ce chiffre ne donne qu'une indication d'une valeur toute secondaire pour le gisement de potasse.
Il est probable, en effet, que la plupart des sources connues proviennent du prolongement de la couche de Schônebeck, qui occupe, comme on sait, un niveau géologique plus
élevé, et qui manque à Stassfurt, soit à cause de sa discontinuité, soit plutôt par suite du relèvement général du terrain.
La formation saline, surmontée des sels déliquescents paraît donc avoir des limites différentes de celles du bassin sud, et nous sommes aussi porté à croire qu'elle représente un phénomène local beaucoup plus restreint que ce dernier; mais il n'est pas impossible non plus, qu'elle se prolonge
à de grandes distances, et se retrouve au-dessous de la couche de Schônebeck , qui aurait alors pour représentants à Stassfurt le gypse et l'anhydrite superposés aux argiles salifères. Quoi qu'il en soit de ces appréciations théoriques, la seule petite portion voisine de Stassfurt-Anhalt suffit pour
assurer à l'exploitation des sels de potasse un avenir que l'on peut considérer, industriellement, comme illimité.