Annales des Mines (1865, série 6, volume 8) [Image 12]

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GISEMENT SALIN DE STASSFURTANDALT.

une coloration qui varie du jaune brun au rouge vif. A cet état, il présente les plus grandes analogies d'aspect et de propriétés avec l'Eisenrahm que l'on trouve surtout dans les grauwackes du Hartz, et, par suite, est probablement comme ce dernier, une variété de fer oligiste, c'est-à-dire de l'oxyde anhydre (*). Comme produit accessoire intercalé dans la Carnallite, citons encore la sylvine, chlorure de potassium pur, qui se trouve surtout à Anhalt, où il forme des rognons dont le poids atteint quelquefois 3 kilogrammes. Cette substance n'était guère connue jusqu'ici que comme produit volcanique au Vésuve, et comme rareté minéralogique dans les mines du Salzkammergut; elle paraît avoir été produite, en grande partie, postérieurement à la formation du bassin. On observe, en effet, que, chaque fois qu'on abandonne longtemps à l'air, soit dans la mine, soit surtout dans les usines, une quantité notable de Carnallite, il y a absorption de l'humidité atmosphérique par le sel déliquescent, dédoublement de ce dernier, dissolution incessante de chlorure de magnésium dans la petite quantité d'eau condensée, enrichissement croissant de la partie supérieure en sel de potasse, et finalement production de sylvine. Ces réactions expliquent la fréquence plus grande de la (*) L'expérience suivante ne nous permet pas de nous prononcer

d'une manière absolue sur cette absence d'eau : en dissolvant 500 grammes environ de .'.arnallite rouge, nous avons obtenu gramme à peu près d'oxyde de fer, mélangé à 3. p. 'no de matières étrangères, sable, argile, etc., et à une très-faible proportion de substances hydrocarbu rées. Après enlèvement de ces dernières par lavage à l'éther et dessiccation à 100 degrés, nous avons constaté, par calcination, une perte de 9,25 p. 100. Or, à moins de considérer, ce qui n'est pas impossible, cette dernière comme due entièrement à la déshydratation des impuretés et à la volatilisation des hydrocarbures non dissous par l'éther, l'oxyde

de fer aurait primitivement renfermé un peu d'eau et serait, par suite, un mélange de goetbite, Fe203. HO, et de fer oligiste.

GISEMENT SALIN DE STASSFURTANHALT.

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sylvine dans la mine d'Anhalt, et, en général la richesse supérieure de cette dernière en chlorure de potassium. Elle est située, en effet, à un niveau topographique beaucoup

plus élevé que celle de Stassfurt, où, par contre, la magnésie se trouve en plus forte proportion. A l'appui de ces considérations, nous mentionnerons l'analyse d'une eau d'infiltration d'un débit faible, mais constant, que l'on a rencontrée clans la galerie qui longe le toit de la formation saline, et qui a évidemment pour effet de transporter le magnésium, parallèlement à la stratification,

vers les points où les sels déliquescents se rencontrent à une plus grande profondeur. Sulfate de chaux Sulfate de magnésie. Sulfate de soude Chlorure de potassium Chlorure de sodium.

1,317 0,031

0,427 3.691 24,370 0,581 69,383

2,47 32,50 0,04 64,93

100,000

100,00

Chlorure de magnésium... ... Bromure de magnésium Eau et pertes

E.

.,

0,06

Tachydrite.

La lachydrite (chlorure double de calcium et de magnésium) est un corps d'une déliquescence extrême, dont la couleur varie du jaune de cire au jaune de miel, et qui, bien que toujours amorphe, présente deux faces de clivage assez nettes. C'est la plus soluble de toutes les substances qui composent le gisement, et 100 parties d'eau suffisent pour en dissoudre 16o de sel à 18° 3/4. Cette dissolution semble

accompagnée d'une combinaison partielle des deux éléments, car, même en présence de quatre fois son poids d'eau, la tachydrite donne une élévation de température de 7° 1/4; la sylvine, la Carnallite et le sel gemme développent, dans les mêmes circonstances, des abaissements de température respectifs de II° 1/2, i° 3/4 et 2 degrés.