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CHARGEMENT DES HAUTS FOURNEAUX.
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CHARGEMENT DES HAUTS FOURNEAUX.
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e2
La hauteur rY5 des cônes étant maintenant connue, on pourra fixer la proposition du plan de leur base commune, tracer les deux cercles de rayon r' et r" et enfin donner àla forme intérieure du gueulard celle d'un tronc de cône ayant pour base inférieure le dernier de ces cercles et dont les génératrices feront un angle de 600 avec l'horizon. Pour terminer nous dirons quelques mots de l'ingénieux système employé par M. Minary pour éviter une autre cause de dérangement des fourneaux, celle qui résulte des chargements à intervalles inégaux, ce qui a lieu principalement pour le service de nuit lorsque les ouvriers enclins au sommeil échappent à la surveillance incessante de leurs chefs, Le couvercle [du gueulard (fig. 21) est toujours à garniture hydraulique, mais il est muni d'une charnière; on le soulève en faisant tourner une manivelle m sur l'arbre de laquelle se trouve une vis y engrenant avec une roue dentée montée sur l'axe de la charnière. Une autre vis u, à pas beaucoup plus petit, faisant corps avec le même arbre se trouve dans le voisinage de la manivelle, et engrène avec un secteur denté ayant un axe horizontal au delà duquel il se prolonge sous la forme d'une tige t (fig.
23.)
En soulevant le couvercle
du gueulard, la tige t pousse de la droite vers la gauche l'appendice g d'une pièce mobile autour d'un axe horizontal p, et dont la surface supérieure plane et horizontale s'adaptait exactement avec la face inférieure d'une autre pièce g; cette pièce q est retenue vers son extrémité gauche par un ressort à boudin r, et tourne autour d'un axe o qui la traverse vers son extrémité droite. Lorsque la tige se dégage pour passer de l'autre côté de l'appendice g, la pièce q qui avait tourné d'un certain angle de la gauche vers la droite
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revient brusquement à sa position naturelle et horizontale, lorsqu'en abaissant par l'effet du ressort r. Il en est de même
le couvercle, la tige t, après avoir pressé de la gauche vers la posila droite l'appendice g, s'en sépare pour reprendre
tion indiquée sur la figure. Chaque fois que la pièce reprend ainsi brusquement sa position horizontale, un petit marteau s qui fait corps avec elle, et dont la tige est une lame d'acier, frappe un coup sec sur un poinçon horizontal qui revient ensuite immédiatement vers la droite par l'effet
d'un petit ressort à boudin i placé dans sa monture. Les empreintes du poinçon sont recueillies par un cadran en carton monté à frottement sur l'axe des aiguilles des heures d'un mouvement d'horlogerie, et divisé en heures et quarts d'heures. L'époque de chaque chargement (un wagon de minerai et un wagon de coke) se trouve ainsi indiquée sur le cadran par quatre empreintes successives correspondant à deux ouvertures et deux fermetures du gueulard, et l'on peut en même temps se rendre compte de la durée des différentes parties de l'opération. Tout le système que l'on vient de décrire est renfermé dans un placard en tôle, dont le contre-maître a seul la clef. Les ouvriers qui travaillent au gueulard reçoivent des gratifications ou sont soumis à des retenues, selon que le cadran accuse ou non une régularité convenable dans le chargement.
Pour éviter les effets de l'oxyde de carbone sur l'éco-
nomie animale, M. Minary a fait une prise de gaz à 301,38 en contre-bas du gueulard, au moyen d'un tuyau vertical surmonté d'une pièce mobile, qui se rapproche ou s'éloigne du gueulard par un mécanisme facile à comprendre, selon que l'on lève ou que l'on baisse le couvercle du fourneau. On enflamme une fois pour toutes, à moins d'extinction accidentelle, les gaz qui s'échappent de cette pièce, et cette
sorte de falot enflamme lui-même les gaz du gueulard chaque fois qu'on la découvre.