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ROCHES.
REVUE DE GÉOLOGIE.
La seconde colonne fait connaître le nombre de calories déve.
loppées par too parties de charbon débarrassé de l'eau et des cendres ; et sous le titre d'équivalent est indiqué le nombre de
TERRAINS.
quintaux de charbon (i quintal = 56 kilog.), qui équivauctraientil
alloriMlat (le la puissance calorifique.
, Calories.
MINIMUM
de la puissance calorifique.
Équivalents.
o klafter (5.41. cub.,24) de bois tendre.
On voit par ce tableau que la valeur combustible des charbons croît à peu près régulièrement à mesure qu'on remonte les âges.
Le lias présente cependant une anomalie, d'autant plus frap. pante qu'elle n'est pas seulement un résultat moyen , mais qu'elle se reproduit avec la même précision dans chaque cas particulier. Ce résultat s'explique, d'après M. de Ha uer, de la manière suivante On sait que la formation des charbons de terre résulte de l'élimination des composés oxygénés contenus dans une masse quelconque de matière végétale. Le carbone est ainsi concentré, et de plus l'hydrogène libre va en augmentant. Comme le carbone fournit par
Miocène supérieur inférieur. Id. Éocène supérieur Id. Trias.
inférieur
5825
9,05
4440
11,82
5943
8,83 0,14 7,81
4794
10,95
4948 5717
10,61 9,18
7,62 7,82 7,08
5852
8,89
6084
8,62 7,89
5720 6715 6387
Terrain houiller
6707
Lias
7419
6651
On voit que les variations, dans les limites d'un même terrain, sont notablement plus grandes que la différence entre la puissance
la combustion 8.00o calories, tandis que l'hydrogène en produit jusqu'à 36.00o, on conçoit que, dans le cours des âges et de la fossilisation, il puisse arriver un moment où la puissance calorifique, après avoir constamment augmenté, aille ensuite en diminuant; car un nouvel enrichissement en carbone correspond alors à une perte relativement supérieure en hydrogène libre. Ce moment, d'après le tableau qu'on vient de lire, serait atteint pour les dépôts houil-
calorifique de deux terrains consécutifs ; mais les nombres qui expriment le minimum de la valeur combustible forment bien une progression croissante depuis le miocène jusqu'au terrain houiller,
lers de la période du lias.
Relativement à ces recherches do M. de Ha u er, nous ferons d'ailleurs observer qu'il est assez difficile de comparer des combustibles appartenant à des époques géologiques différentes. Il faudrait, en effet, que les plantes dont les débris ont formé ces combustibles eussent été enfouies de. la même manière ; il faudrait surtout qu'elles fussent restées les mêmes pendant toute la série des âges ; or cette dernière condition n'a pas été remplie, puisque nous voyons la flore changer successivement avec les terrains.
M. Ha i di n ger a d'ailleurs constaté que les dépôts houillers les plus récents dégagent do l'acide carbonique, tandis que les plus anciens dégagent surtout des hydrogènes carbonés. Quant aux variations extrêmes de la puissance calorifique des combustibles dans un même gisement, elles sont exprimées par cet
autre tableau que donne également M. de Hauer
le lias faisant toujours exception.
Enfin, les plus grandes différences se manifestent, d'une part, entre l'éocène supérieur et l'éocène inférieur; d'autre part, entre le lias et le terrain houiller.
La grande différence que présentent quelquefois dans leurs caractères minéralogiques les couches successives de houille appar-
tenant à un même bassin houiller, paraît même provenir surtout de ce que la flore s'est modifiée pendant leur dépôt. C'est du reste ce qui est démontré par l'étude des empreintes végétales propres à chaque couche de houille, et aussi par celle des plantes qui composent les couches d'une même tourbière. Maintenant les combustibles du lias sont assez rares, et ceux de l'Autriche, qui ont été étudiés par M. de Ha uer, pourraient bien se trouver dans des conditions spéciales et avoir une richesse exceptionnelle.
TOM VIII, '865.
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