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REVUE DE GÉOLOGIE. GÉOGÉINIE.
Fossiles dans les gîtes métallifères. M. C h. Moore (i), qui avait déjà constaté l'existence de fossiles dans les filons de plomb traversant le calcaire carbonifère de l'ouest de l'Angleterre, en a observé également dans ceux du Yorkshire (2).
Ainsi, dans le filon New Rake, le remplissage argileux renferme beaucoup de petites dents nommées conodontes ; il est d'ailleurs assez remarquable que jusqu'à présent elles n'aient été rencontrées que dans les couches à ossements du silurien supérieur. Ces fossiles ont-ils été entraînés dans les filons par des mers anciennes, ou par des eaux venant de l'Intérieur de la terre et traversant des terrains stratifiés? Sont-ils, au contraire, le résidu de la décomposition de roches dont les débris seraient tombés dans les filons? C'est ce qu'il est assez difficile de décider. De même que les fossiles du terrain diluvien, les limites qu'ils donment relativement à Pagodes filons restent fort étendues ; car ils peu-
vent provenir de tous les terrains qui se sont déposés soit avant, soit pendant le remplissage des filons. GÉ 0 GÉNIE.
Considérations déduites de l'astronomie. Des considérations générales sur la géogénie et spécialement sur ses relations avec certains phénomènes astronomiques ont été pré. sentées par M. G. M. Br o wne (5). L'auteur appelle surtout l'attention sur la précession des équinoxes
qui, résultant d'un changement dans l'inclinaison de l'axe de la terre, doit avoir produit, suivant lui, des changements importants dans le niveau des mers. Les eaux des mers tendent toujours à s'accumuler vers l'équateur, où elles forment une sorte de protubérance; mais l'axe de la terre venant à s'incliner, on conçoit que l'attraction exercée sur ces eaux par le soleil et par la lune subira elle-même des modifications; par suite, le régime des marées se trouvera changé. M. Br o w ne
admet qu'il en résultera une émersion lente des terres sur certains rivages, tandis que sur d'autres il y aura au contraire submersion; en sorte que la mer reviendra détruire des couches qu'elle avait déposées précédemment. (I) Revue de géologie, III, lit. Report of the British Association, 1863, 83. Asironomical geology.
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Sa théorie lui parait trouver une confirmation dans les changements de niveau des mers qui s'observent sur un grand nombre de points: dans la concordance que les couches successives présentent habituellement dans leur stratification ; dans les variations de climats qui sont accusées par l'étude des fossiles et qui correspondent à des inclinaisons différentes de l'axe de la terre.
Poussant jusqu'à ses dernières limites la doctrine des causes actuelles M. Brown e admet, contrairement aux faits les mieux établis (1), que depuis la solidification de la partie ignée de l'écorce terrestre,
les roches sédimentaires n'ont pas été soulevées et
disloquées. Suivant lui, elles ont été simplement émergées par le retrait des mers. Quant au granite, ce serait une roche ignée, représentant la croûte qui s'est d'abord solidifiée sur notre globe ; il aurait d'ailleurs reçu dès l'origine, et avant le dépôt des roches sédimentaires, le relief qu'il présente maintenant. M. Br owne revient ainsi à l'ancienne hypothèse qui attribuait au granite une origine ignée et primordiale, hypothèse qui nous paraît inadmissible, doublement inexacte, et qui a généralement été abandonnée.
Généralité des dégagements d'acide carbonique de l'intérieur de la terre. Dans une étude des régions volcaniques du Lacher Sec et de l'Eifel, M. de Dec h en (2) s'est occupé de la répartition des sources acidulées ainsi que des dégagements d'acide carbonique. Actuellement ces sources représentent seules l'activité, volcanique; elles proviennent pour la plupart du dévonien inférieur, et lors même que ce terrain ne se voit pas directement, on peut soupçonnes' sa présence à une petite profondeur.
Toutefois il importe de remarquer que les sources avec acide carbonique émergent fréquemment des couches dévoniennes jusqu'à
une très-grande distance des anciens volcans; c'est en particulier ce qui a lieu pour quelques-unes des sources chaudes les plus célèbres, telles que Ems, Aix-la-Chapelle, Burtscheid, Asmannshausen et Wiesbaden.
Il en est encore de même pour les sources qui sont au sud de Manderscheid sur le Lieser et sur la Moselle; car leur puissance ne diminue pas à mesure qu'on s'éloigne de la région volcanique, de laquelle elles paraissent être tout à fait indépendantes. (2) Élie de Beaumont. Notice sur les systèmes de montagnes. (I) Zeitschri ft d. d. Geologischen Gesellschaft, XVII, 69.
TOEME VIII, 1.865.
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