Annales des Mines (1865, série 6, volume 8) [Image 221]

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REVUE DE GÉOLOGIE. 416 M. Richter (,) a étudié, dans le Thuringe, les Thuringe. couches qui représentent la formation connue sous le nom de

kulni. Ces couches se composent de grès alternant avec des schistes;

les conglomérats y sont rares. La faune est essentiellement marine. Elle se rapproche, par ses crustacés, de la faune dévonienne, et par ses crinoïdes, de celle du calcaire carbonifère; tandis que les plantes de ces couches sont voisines de celles des schistes inférieurs de la période houillère. C'est au kulnz proprement dit, c'est-à-dire à l'époque du calcaire carbonifère, que M. Ri c h t er rapporte les schistes dont il vient d'être question. A la suite des discussions élevées récemment pour Russie. savoir si la houille, en Russie, est au-dessus ou au-dessous du calcaire carbonifère, M. A lier bach (2) s'est proposé de rechercher si le calcaire de Malowka, sur lequel la houille repose sans intermédiaire, devait être considéré comme dévonien ou comme car-

bonifère. Les fossiles qu'il a recueillis militent en faveur de la seconde hypothèse : nous citerons, en effet, Chonetes comoïdes, Productus aculeatus, Spirifer glaber, Rhynchonella pleurodon. En somme, sur 19 espèces décrites, 3 sont nouvelles, io ou il se présentent exclusivement dans le calcaire carbonifère, et h ou 5 se rencontrent aussi bien dans ce calcaire que dans les couches dévoniennes : une seule est franchement dévonienne, c'est la Terebratula Puschiana, qui est d'ailleurs peu caractéristique.

Production des houillères anglaises.

Total

75.064.665

11.l00.500 127.050

86.222.215

Il y a une augmentation de 4,653,877 tonnes sur l'année i862: mais la production reste inférieure de 125,726 tonnes à celle de l'année 1861, qui précéda la disette du coton. (i) Zeit. d. d. G. G., XVI, /Moscou, 1863.

Geology meg., I, 210.

155.

457

Depuis dix années, la quantité de houille extraite dans le Royaume-

Uni a augmenté de 25 millions de tonnes, et le nombre des charbonnages s'est accru de 783 : il y en a maintenant 2634 en Angleterre et Galles, 48o en Écosse, et 46 en Irlande.

TERRAIN PERMIEN.

Faune.

La faune permienne avait jusqu'ici fourni très-peu d'espèces d'eau douce. Le nombre vient d'en être augmenté par une découverte de NI. G üm b el (i). Ce savant a trouvé sur l'Irmelsberg, près de Crack, dans le Thüringerwald, une couche de houille qui, par sa position et par sa faune, appartient sans contestation au terrain permien inférieur. A sa base est le grès rouge, recouvert par un grès à grain fin, avec schiste argileux contenant des plantes fossiles, Walchia piniformis, Calamites gigas. Au-dessus vient un lit de houille, puis un schiste noir ; enfin le toit est formé par un schiste houiller fossilifère, qui contient non-seulement des plantes, mais encore des coquilles d'eau douce, telles que Unio Tellinarius, Unio Thuringensis, Anodonta ovalis. Ces fossiles sont les mêmes que ceux que M. Ludw ig a trouvés dans la houille permienne de Marebach, près d'Ilmenau. Sur l'Irmelsberg, ils sont de plus accompagnés d'une Estheria.

A cette occasion, M. G einitz (2) a examiné de nouveau les coquilles d'eau douce trouvées jusqu'ici dans la houille et dans le dyas inférieur, et il a confirmé les résultats obtenus par M. G 5m-

Les statistiques de M. Robert-Hunt (3) établissent que la production houillère de la Grande-Bretagne s'est élevée, en 1863, à 86,292,215 tonnes, réparties de la manière suivante : Angleterre et Galles Eeosse. Irlande.

TERRAINS.

bel.

Le deuxième volume de la Revue a fait connaître Angleterre. les arguments que Sir R o der i c k Murchison opposait, en i86 i, à l'adoption du mot Dyas, proposé par MM. J. Marcou et G ei nitz pour désigner la formation permienne. Depuis cette époque, le savant directeur du Geological Survey a fait, avec NI. Ha r k ness, une étude détaillée du terrain permien du Nord-Ouest de l'Angleterre (5). 11 a été conduit à remanier la classification de ce terrain, et à la mettre d'accord avec la division en trois étages qu'il a adoptée pour la Russie et l'Allemagne. Jus(i) Nettes Jcihrb., 1564; 646. Neues Jahrb., 1864; 651. Geolog. Society, 1564; 144.