Statistique géologique, minéralogique, minéralurgique et paléontologique du département de la Meuse.- Paris : Baillière, 1852. LII-694 p., 22 cm. [Image 359]

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319 prèsMu même rang les pierres des carrières de Châtillon et de Moulainville actuellement en exploitation. Elles sont d'un blanc jaunâtre , moins foncé que le Châtelet ; elles ont le grain assez grossier, la texture peu homogène, elles renferment beaucoup de coquilles , surtout celles de Moulainville, qui présentent quelquefois des bancs qui en sont entièrement formés ; on y remarque des veines et des masses irrégulières de chaux carbonatée cristallisée, appelées cailloux par les ouvriers ; la position des coquillages et des veines cristallisées font reconnaître facilement le lit de carrière, ce qui est avantageux pour la pose et le bon emploi de cette pierre. L'air et l'humidité atmosphérique n'ont pas d'action sur les pierres que nous considérons, mais exposées à un courant d'eau, leur parement s'exfolie assez souvent, comme si dans l'origine elles avaient été posées en délit. On y rencontre aussi des parties molles qui se détruisent à l'air, des fils durs appelés poils ferrés par les maçons, qui n'ôtent rien à la force de la pierre, mais déparent sa surface ; enfin des fils terreux suivant lesquels elle se fend très-facilement, soit par la percussion, soit à la gelée, soit sous la charge. On ne doit l'employer qu'après qu'elle a passé un hiver exposée aux intempéries de l'air qui décèlent ses défauts, ou bien avoir un grand soin de sonner chaque pierre en la frappant avec la tête du ciseau ; tous les blocs qui ne rendent pas un son clair et plein doivent être mis en réserve jusqu'à ce qu'ils aient passé l'hiver. Les cailloux et les mollières ou moyes que l'on rencontre fréquemment dans ces pierres les rendent peu propres à recevoir une taille