Essai sur la topographie géognostique du département de l’Oise par L. Graves, ancien secrétaire général de la préfecture de l’Oise, de la Société géologique de France.- Beauvais : Imprimerie Achille Desjardins, 1847. XV-804 p., 22 cm. [Image 42]

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PAYS DE BRAY.

Le calcaire grossier, accompagné des sables glauconieux, occupe le deuxième plateau à l'est et au sud du territoire. 11 est recouvert, en approchant de la limite méridionale et surtout du sud-est, par les sables moyens, d'abord superficiels, auxquels succède le calcaire lacustre moyen, qui constitue la deuxième grande terrasse ou troisième plateau. Les terrains stratifiés postérieurs à ceux-ci ne sont représentés dans l'Oise que par des collines ou buttes isolées. Les couches du pays de Bray offrent un arrangement spécial qui leur imprime une allure commune , et qui les fait notablement différer, examinées dans leur ensemble, du reste du territoire. Les considérations propres à la disposition générale de cette petite contrée exceptionnelle doivent donc précéder les notions particulières relatives à chacun des terrains dont elle est formée.

Pays de

Bràj.

La petite région connue sous le nom de Bray interrompt, ainsi qu'on l'a déjà dit, vers la limite occidentale, notamment au nord-ouest de la ville de Beauvais , la continuité de la plaine crayeuse de Picardie. Un autre plateau qui, certainement, dans r(s||igine, n'était pas distinct du premier, règne en effet au sud ouest du Bray, et selon le langage local, le pays de Bray comprend toute la contrée qui se trouve circonscrite par la craie. Diverses couches inférieures paraissant au jour dans cet e.«pace, on a dû en conclure que l'existence de la région physique dont il s'agit avait pour cause une dénudation du dernier étage du terrain crayeux. Les effets de la dénudation se prolongent dans la direction du sud-est à deux myriamètres de Beauvais, jusqu'aux environs de Noailles, car la glauconie crayeuse est à découvert entre ce bourg et la falaise de craie blanche, à l'ouest de la route de Calais. Néanmoins , le Bray proprement dit, considéré s;)us le rapport agricole, ne vient pas jusque là ; il s'arrête à-peu-près a la rencontre de la route de Beauvais à Pontoise entre Auteuil et Frocourt, lorsque les sables ferrugineux qui constituent tout le fond de la vallée, s'enfoncent sous le gault et les couches vertes. L'aspect du pays change avec le sol qui cesse d'être forestier en cessant d'être sablonneux , et