Essai sur la topographie géognostique du département de l’Oise par L. Graves, ancien secrétaire général de la préfecture de l’Oise, de la Société géologique de France.- Beauvais : Imprimerie Achille Desjardins, 1847. XV-804 p., 22 cm. [Image 161]

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la^e de Mortcfontaine dont le nom est significatif; on a retrouve' il y a quelque tems dans la basse rue de ce village, un lavoir enfoui sous trois mètres de terre et de cailloux accumulés par les eaux pluviales. Le ruisseau de Gobetle qui parait entre Montchavert et Dieudonne , est aujourd'hui intermittent, coulant à des intervalles de six à dix anne'es pendant une dure'e de six semaines à six mois : c'était anciennement un cours d'eau assez gros pour alimenter un moulin à Puiseux-le-IIauberger ; il avait deux sources, l'une au fond d'Enfer, entre la Marre-d'Ovillers et le bois de Richemont, l'autre au-dessus de Dieudonne, vers le bois de Gauche. La Troe'ne dont les eaux sortent maintenant des sables tertiaires inférieurs du vallon d'AlIerc, au-dessous de Neuvillebosc, avait, dans des tems reculés, une source plus abondante dans la craie au nord d'Ivry-le-Tcmpie , lieu-dit le Merderon ; il n'en reste qu'une fontaine intermittente dont les eaux coulent par intervalles de six à neuf années. Une autre fontaine intermittente, nommée Lavigne, ou la Veine qui signifie en vieux langage un petit ruisseau , situe'e au nord de Gueulancourt, dans le ravin qui descend de LalandeAiiçon , paraît tous les cinq ou six ans pendant trois mois. La ligne à partir de laquelle le calcaire crayeux s'incline pour former la bordure du bassin des terrains parisiens, est appréciable ici, comme dans la plaine de Picardie, indépendamment de la pente générale et des terrasses décroissantes de la superficie ; elle passe à-peu-prèspar Trie-Chateau, Gomerfonlaine, ilebetz, Loconville, Ivry-le-Temple ; jusque-là, le calcaire grossier touche presque à cette limite ; au-delà d'Ivry et jusqu'à Amblainville, la falaise tertiaire recule vers le sud et s'ouvre pour donner passage à la vallée du Sausseron; on distingue très bien, dans cet intervalle, la plaine unie qui, de La Villeneuve-le-Pioy et du bois de Méru vient plonger sous les marais de Berville. Mais la bordure du bassin tertiaire n'est plus sensible ensuite, parce que la craie se relève au sud de la Les elle , et elle ne se dessine de nouveau qu'après Chambly ou elle vient se confondre dans la vallée de l'Oise. Le calcaire crayeux est, dans toute l'étendue du pays de