Essai sur la topographie géognostique du département de l’Oise par L. Graves, ancien secrétaire général de la préfecture de l’Oise, de la Société géologique de France.- Beauvais : Imprimerie Achille Desjardins, 1847. XV-804 p., 22 cm. [Image 170]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

Jg2

CliAliS BLANCIIIi.

méable, nommée Z'/>/ou caachin, qui selon qu'elle est plus ou moins profonde , est favorable ou nuisible à la végétation, Le nou) de Z'/V/parait s'appliquer surtout aux dépôts d'argile compacte dépourvus de tout mélange, tandis que celui de cauchin ( i ) s'entend de cette substance lorsqu'elle est pins seche , un peu ferrugineuse et remplie de siiex vers sa' partie supérieure. Le bief rapproché de la superficie du sol^ rend les terres trop humides, parce qu'il oppose un obstacle invincible à l'inibibition des eaux atmosphériques. 11 en résulte cet effet, en apparence bizarre, que des plateaux élevés et dépourvus de toute source, éprouvent les inconvéniens des pays marécageux. Les villages bâtis dans ces plaines ont des rues boueuses presque impraticables, même dans la saison la plus chaude; leur population est sans cesse sous le coup des épidémies et des endémies de fièvres muqueuses et de fièvres intermittentes souvent meurtïières, qui de tems immémorial ont ravage les hauts pays de la Picardie. Les parties supérieures du terrain superficiel ont éprouvé plus vivement que la base, l'influence de l'immersion ; l'argile y est toujours mêlée de sable, quelquefois de calcaire; elle présente des variétés continuelles dans sa puissance, sa consistance, sa couleur, et passe, par nuances insensibles, à l'humus ou couche fertile. Ce limon dont il sera question plus tard, a subi plus d'un remaniement et il doit être considéré sans aucun doute, comme appartenant à une époque plus récente que la couche superficielle spécialement propre à la craie; mais, comme on l'a déjà dit, il est souvent impossible de reconnaître la Hgne séparative des deux dépôts. Les environs de Beauvais, plus ou rnoins inclinés, ne sont pas recouverts par l'argile inférieure proprement dite ; les silex s'y présentent entourés de marne ferrugineuse, comme on peut le remarquer en montant sur la route de Breteuil, autour de la forêt du Parc, et dans les chemins creux par lesquels on s'éfêve sur le coteau de Saint-Jean; on voit aussi dans ce der-

J c t e S n f i*^!"'^-'^' c«"cA/e qui en picard signifie une chaussée, ou pU exactement, un chemin revêtu d'un empierrement.