Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
a6
EMPLOI DES EAUX D'ÉGOUT EN AGRICULTURE.
PROCÉDÉS CHIMIQUES.
7
avait renoncé à s'en servir, parce que les dépôts fins et limoneux de Birmingham sont si obstructifs qu'une couche d'un demi-millimètre d'épaisseur suffisait à le mettre hors
20 Essais en Belgique.
d'usage. Le filtre per ascensum lui-même n'était pas
A proprement parler, il n'y a eu en Belgique que des études
complètement à l'abri des inconvénients ; aussi dans le second système d'épurateurs qu'on terminait alors, pour alterner avec le précédent et prévenir ainsi toute interruption de service, on s'est borné aux bassins de dépôt et on a écarté la filtration. Les matières solides séparées des eaux
de laboratoire; elles ont porté principalement sur le perchlorure de fer, que M. le Dr Kcene proposait d'appliquer en grand aux eaux d'égout de la ville de Bruxelles. En s'appuyant sur des estimations par trop encourageantes de la valeur de l'engrais obtenu (*), il avait offert, en 1861, de se charger à forfait de la désinfection de tous les liquides
chaque jour atteignaient au plus -bas le chiffre de Go tonnes.
Mais elles constituaient un embarras au lieu d'un profit, car on ne trouvait pas à les vendre et on les offrait gratuitement aux cultivateurs qui voudraient venir les chercher. On espérait toutefois que cette situation se modifierait, et l'ingénieur de la ville, M. Till, nourrissait même le projet de profiter des 2 mètres de chute dont on dispose au-dessus de la Taine pour conduire les eaux clarifiées, mais fort riches encore, aux fermes voisines, et les vendre à de bonnes conditions. Mais loin que ces espérances se soient réalisées, on a dû discontinuer en grande partie la fabrication de l'engrais solide dont on a toujours beaucoup de peine à se débarrasser.
Là ville de Balckburn n'a pas été plus heureuse; elle a récemment établi à grands frais des bassins et des filtres pour améliorer ses eaux d'égout, très-fortement chargées par le lavage des laines. Elle retient ainsi 5 à 6. 000 tonnes d'engrais solide par an, mais la purification laisse beaucoup à désirer, et le débit de l'engrais n'est pas facile. La municipalité ne continue ces opérations que par crainte des poursuites des riverains.
d'égout de la capitale, réunis en un point déterminé, moyennant une subvention annuelle de 2 O. 000 francs et la libre disposition, bien entendu, de tout l'engrais obtenu. Il
est à remarquer que malgré les prévisions plus qu'optimistes de la valeur commerciale de cet engrais et un abaissement considérable que le Dr Kcene se faisait fort d'amener dans le prix du perchlorure par un nouveau mode de préparation de ce réactif, malgré, disons-nous, ces données doublement favorables, le W Koane n'a pas cru cependant pouvoir se retrouver sur l'opération elle-même, puisqu'il réclamait de la municipalité un retour de 20.000 francs.
Or, même à ces conditions, il n'est pas douteux que le D' Kcene courait au-devant d'une ruine inévitable, et la municipalité bruxelloise lui a rendu un grand service en refusant ses propositions. Cette municipalité qui, assistée des grands corps de l'État, a fait une étude très-approfondie de la question et a voulu connaître les résultats obtenus en (*) M. Heyvaert, chimiste expert, chargé, pour le compte de la ville de Bruxelles, d'apprécier l'engrais provenant de la précipitation des eaux d'égout par le perchlorure, en avait porté la valeur au chiffre énorme de 160 francs la tonne. Cette estimation étaitbasée sur des analyses qui trouvaient 5,tto p. moo d'azote et 50
p. ioo de phosphate de fer dans l'engrais. Mais ces chiffres sont en complet désaccord avec ceux de M. Wray, que l'expérience a d'ailleurs confirmés partout où l'on a employé pratiquement le perchlorure. TOME XVI, 1.369.