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EMPLOI DES EAUX D'ÉGOUT EN AGRICULTURE.
PROCÉDÉS CHIMIQUES.
chères et au point de vue de l'irrigation des céréales. MM. Mille et Ernest Durand-Claye concluent de leurs
mique, le colmatage, et l'arrosage sont également applicables et donnent tous les trois des résultats satisfaisants.
essais (*) que les trois procédés, savoir : l'épuration chi-
Toutefois ils manifestent une préférence pour les deux derniers, le colmatage et l'arrosage, « qui ont, disent-ils, sur
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(*) Voici la note relative à ces essais, que ces messieurs ont bien voulu nous remettre
« Les essais sur l'épuration et l'utilisation des eaux d'égout, disent-ils, se font à Clichy (Seine) aux environs du grand collecteur. Deux locomobiles mettent alternativement en mouvement une pompe Coigniard. Cette pompe puise journellement 500 mètres cubes d'eau noire. Une conduite en grès anglais de 6/to mètres de longueur conduit cette eau à l'origine d'un champ d'essai d'une superficie de s hectare 6o. mètres. Des bouches de distribution « conduisent l'eau noire, soit dans des rigoles d'arrosage, soit dans des bassins d'épuration. « Des expériences, régulièrement organisées:ont pour but d'éturuer complètement l'eau noire d'égout, qui doit être épurée ou utilisée clans le champ d'essai. En quantité, on a reconnu que le débit moyen du grand collec-
teur était d'environ io.000 mètres cubes par jour pendant les « deux derniers mois de l'année 1867 (il a été de 190.000 mètres cubes en 1868). Le débit, presque nul le matin, va en croissant « jusqu'à trois heures ou cinq heures de l'après-midi et atteint un « maximum de d.'`,50 à 3 mètres cubes. La température de l'eau d'égout échappe aux variations extrêmes des températures extérieures. C'est ainsi que pendant les grands froids, elle s'est maintenue à + Li° environ, tandis que la température extérieure descendait à 12° et celle de la Seine « k o.. Des analyses quotidiennes commencées au laboratoire de Clichy et terminées au laboratoire de l'École des ponts et chaussées, ont donné comme quantités de matières diverses contenues dans « z mètre cube d'eau d'égout, les résultats suivants MOYENNE
des neuf premiers mois
SUBSTANCES.
de 1867.
Azote. ......
Acide phosphorique. Potasse. Soude Matières organiques Matières minérales
......
0,033 0,013 0,028 0,116 0,657 1,898
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On conclut de ces chiffres que l'égout entraîne journellement en Seine 4.700 kilogrammes d'azote environ.
Le principe de l'épuration chimique expérimentée à Clichy repose sur l'emploi du sulfate d'alumine. La matière employée couramment s'extrait des pyrites naturelles de Picardie ; ce sont des sulfates impurs d'alumine et de fer. Ils sont vendus actuellement 8 francs les 100 kilogrammes à l'usine ; con grammes de cette matière suffisent pour l'épuration du mètre cube d'eau noire; ils sont employés dissous dans z litre d'eau.
« Le sulfate d'alumine, en présence de l'eau noire, donne des espèces de savons d'alumine produisant ainsi un véritable collage; des sulfates alcalins restent en dissolution et de l'alumine hydratée reste au dépôt.
Au laboratoire, 5 litres d'eau noire ont été traités journellement par le sulfate d'alumine pendant toute l'année 1867. Les analyses ont donné les résultats suivants Moyenne des neuf premiers mois de 1867. QUANTITÉS
SUBSTANCES.
QUANTITÉ, QUANTITÉS obtenues en dépôt restant dans en traitant totales contenues dans 1 mètre cube 1 métre cube d'eau i. mètre cube d'eau 'réeut par le sulfate épurée. d'eau d'égout. d'alumine.
kilog. 0,017
Azote.. Acide phosphorique Potasse Soude Matières organiques Matières minérales
kileg. 0,033 0,013 0,023 0,116 0,657 1,893
kilog. 0,014
0,101 0,595
0,574 1,121
Total
2,715
0,854
2,025
0,013
0,023
0,1/6
»
« Comme on le voit, l'azote se répartit à peu près également entre le dépôt et l'eau épurée. L'acide phosphorique reste en entier dans le dépôt; les alcalis s'écoulent avec l'eau. Les matières organiques restent pour les cinq sixièmes dans le dépôt et pour un