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EMPLOI DES EAUX D'ÉGOUT EN AGRICULTURE.
PROCÉDÉS AGRICOLES.
rosage dans de telles conditions n'est plus en effet que la dernière phase de la circulation continue, pendant laquelle
à 1865. Tous les avis ont été appelés à se produire dans des interrogatoires publics, tandis que des expériences en grand se poursuivaient à Rugby, sous l' oeil d'une commission de savants et de praticiens (*). Voici les conclusions générales de cette seconde enquête, telles qu'elles
la terre reprend au passage tout ce que les récoltes lui avaient emprunté.
A l'inverse de ce qui a eu lieu pour les procédés chimiques, où les études de laboratoire ont précédé et guidé les applications en grand, pour les procédés agricoles la pratique a dès longtemps devancé la théorie. L'irrigation à l'eau d'égout était en honneur, depuis nombre d'années, à Édimbourg, Milan et autres lieux, avant que la science moderne eût songé à en faire la base de l'assainissement des cours d'eau. Ce sont les résultats obtenus dans quelques localités qui ont fait concevoir la possibilité d'en généraliser le principe. On a institué alors des observations multipliées qui ont déterminé, à leur tour, des applications sur la plus grande échelle. La méthode des irrigations a subi, en Angleterre, l'épreuve
de trois grandes enquêtes, ordonnées par les pouvoirs publics et conduites par les hommes les plus éminents. La première a commencé avec les études du General Board of Bealth sur la question, vers -1852, et s'est terminée avec l'existence même de ce comité, en 1858. Les conclusions, bien que très-favorables , n'ont pu cependant se faire universellement accepter, un peu faute de preuves suffisantes et surtout à cause de la nouveauté du point de vue. D'ailleurs
l'attention était détournée du sujet par la nécessité plus pressante encore d'améliorer l'hygiène des villes, si gravement menacée à cette époque. La seconde enquête, faite par le parlement lui-Meule, a été provoquée par la question du
drainage de Londres et par l'opportunité de préserver la Tamise de l'infection. Elle a duré quatre années, de 1862
sont consignées aux documents officiels (**)
Il ne peut y avoir de doute, est-il dit, sur les dommages qui résultent de la pratique généralement suivie de décharger les liquides d'égout et autres résidus aux rivières où les populations viennent s'alimenter. Ces liquides sont en outre une cause de mort pour le poisson et diminuent ainsi considérablement les moyens de sub« sistance des habitants. «, Il a été décidé que l'envoi de ces liquides aux cours « d'eau constitue une atteinte au droit commun. Il est d'absolue nécessité qu'une telle pratique cesse. On n'a découvert aucun moyen artificiel efficace pour « rendre potable ou pour approprier aux usages culinaires l'eau qui a été une fois souillée par les liquides d'égout. Les procédés connus, mécaniques ou chimiques, ne peuvent produire qu'une désinfection partielle : une telle eau est toujours susceptible d'entrer de nouveau en putréfac(C
(*) Cette commission, instituée en 1861 par ordonnance royale pour expérimenter en grand l'usage des eaux d'égout à. Rugby, était, en mars 1865, composée des cinq hommes éminents dont les noms suivent : comte Essex, président ; Robert Rawlinson, J. Thomas Way, J. B. Lawes et John Simon. M. Thomas Way, que nous avons déjà eu occasion de citer, est appelé par ses compatriotes le Liebig de l'Angleterre ; M. Bawlinson est inspecteur général des travaux publics; le comte d'Essex, est un des premiers agronomes du royaume; M. Lawes est le plus grand fabricant d'engrais artifi-
ciels du monde entier; enfin M. John Simon, secrétaire du conseil sanitaire au ministère de l'intérieur, est connu par ses savantes publications.
huoures contenues dans les eaux d'égout doivent immédiatement
faire retour à la terre, et qu'il ne faut, en aucun cas, suspendre le mouvement qui les éloigne des villes.
(*) Voir les enquêtes de 1862 sur les eaux d'égout des villes, ainsi que les rapports de la commission d'expériences de Rugby. Voir surtout le Report from the select comnattee on sewage (melropolis), 1864.