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EMPLOI DES EAUX D'ÉGOUT EN AGRICULTURE.
PROCÉDÉS AGRICOLES.
moyenne entre ces deux extrêmes, of,o5 et d, 2o, on arrive à une valeur courante de of, 25 par mètre cube. Cette estimation est corroborée par celle des chimistes et des ingénieurs. Leurs évaluations, bien que différentes entre elles par suite, sans nul doute, des mêmes motifs, font ressortir cependant la même moyenne, 12 à 15 centimes (1. Les résultats pratiques constatés à Édimbourg, Croydon, Rugby et autres lieux; viennent également en confirmation. A Édimbourg, par exemple, un grand nombre de pièces de terre recevant en moyenne 10.000 mètres cubes à l'hectare, ont atteint une valeur locative de I. 5oo francs par hectare, alors qu'elles ne se louaient pas 5o francs auparavant. En
au lieu de i o. 000). Il est d'ailleurs à remarquer que l'eau d'égout d'Édimbourg n'a pas toute la valeur qu'elle pourrait avoir, parce qu'elle ne reçoit qu'en partie les matières fécales. A Croydon, où la dose est modérée et appliquée avec une grande intelligence, la valeur approche de °fo 5. De son côté, M. Lawes a trouvé à Rugby que l'application de 20.000 mètres cubes fournissait un revenu de 1.5 oo fr.,
déduisant les frais de culture qui sont peu importants (la terre ne reçoit aucune autre espèce de fumure), on arrive à un chiffre de 12 à 1.5oo fr., représentatif de la valeur des o. 000 mètres cubes, soit 00.2 à o,15 par mètre cube.
près, on le voit, des précédentes évaluations. Au surplus, nous reviendrons avec plus de détail sur ces chiffres, quand nous décrirons les entreprises d'irrigations ; nous verrons, par la même occasion, que les résultats obtenus à Milan
Dans la même localité; des parties hautes, qui paraissent recevoir une vingtaine de mille mètres cubes par hectare, ont
concordent parfaitement avec eux.
atteint jusqu'à 2.500 fr. de valeur locative, ce qui met le mètre cube à of. 10 ou dol, chiffre plus faible que le pré-
En résumé, on peut admettre que l'eau d'égout, enrichie, nous le répétons, de toutes les déjections de la population, et employée partie à la convenance de la culture, partie pour satisfaire aux exigences de la salubrité, a une valeur moyenne de 00.2 à 0'0.5 le mètre cube (*). Cette valeur
cédent, à raison de la trop forte dose (20.000 mètres cubes, « d'égout de Londres 2 deniers, mais en supposant qu'il puisse la « prendre au moment même où elle lui serait le plus utile, et en
« telle quantité que de besoin, et non aux autres époques
de
« l'année. » (Même enquête.) Les autres agriculteurs, MM. Joseph Paxton, Samuel Bury, Congreve, Watershaws, etc., font entendre des appréciations analogues. Ces avis ont d'autant plus de poids que les hommes dont nous citons les noms sont riverains de l'aqueduc de dérivation projeté pour les irrigations de Londres et seront appelés sans doute un jour à acheter l'eau d'égout à la compagnie concessionnaire. lis avaient donc un intérêt évident à ne pas forcer d'avance le chiffre qu'ils consentiraient plus tard à payer.
(*) Le docteur A. Vcelcker fixe la valeur de l'eau d'égout à 0%20 la tonne (enquête de 1865). M. Rawlinson se déclare dis-
posé à accepter ce chiffre (enquête de 186/1). Le professeur Way, qui donne une des évaluations les plus basses, admet une valeur
d'environ i denier (of, o) par tonne. La moyenne entre ces chiffres est 0'0.5.
ce qui assignerait au mètre cube une valeur de près de &A, et par suite de près de of, o avec une dose moitié moindre. Mais l'eau de Rugby ayant une composition relativement faible à cause de l'abondance de la distribution d'eau (près de 200 litres par tête et par jour) , on retombe bien
augmente ou diminue, selon qu'on modère à son gré la dose à l'hectare, ou selon, au contraire, qu'on est obligé de l'exagérer; elle varie alors entre les limites extrêmes de 0f,05 et Of,20. On peut ainsi poser, avec une grande probabilité d'exactitude, l'échelle suivante 0f,20 pour les circonstances exceptionnellement favo() Cette valeur est établie dans l'hypothèse d'une distribution d'eau alimentaire s'éloignant peu de celle des villes sur lesquelles Ont porté les observations, par conséquent de 150 è iLio litres par
tête et par jour, ce qui est à peu près, notamment, le chiffre de Londres. Si l'on considérait une ville où la distribution fût trèsdifférente, la valeur de l'eau d'égout, dans cette nouvelle condition, se déduirait aisément de la précédente.