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ENTREPRISES D'IRRIGATIONS.
EMPLOI DES EAUX D'ÉGOUT EN AGRICULTURE.
commencer à enclore près de 5. 000 hectares. Cette surface est actuellement couverte en entier par la haute mer ; son niveau moyen au-dessus de la basse mer est de 4 mètres,
les parties les plus basses sont à 1-,8o seulement. Elle forme, dans son ensemble, un plan incliné assez uniformément vers la mer et dont la pente moyenne est de om,65 par kilomètre. La hauteur moyenne de la digue, de la base au sommet, sera de 5rn,5o et atteindra au maximum 8 mètres; la crête dépassera de Jm,75 le niveau des hautes marées et
mettra ainsi les terrains à l'abri des vagues. La grande étendue de bancs de sable, qui règne en avant de la future
enceinte, servira naturellement à la protéger contre la grosse mer et jouera le rôle de brise-lames (*). Le territoire ainsi protégé sera soumis à une irrigation des plus actives. Les eaux d'égout, versées par l'aqueduc au niveau des parties les plus élevées, seront reçues dans des canaux et distribuées au sol par un réseau de rigoles découvertes. On compte donner 15 à 2o.000 mètres. cubes (*) Des travaux de même genre, exécutés sur plusieurs points de l'Angleterre, notamment dans la baie de Morecambe, sur la côte ouest du Lancashire, et dans la baie de Malahide, pour la traversée du chemin de fer de Dublin à Drogheda, montrent suffisamment la marche à suivre én cette circonstance. M. Hemans, qui a exécuté les remblais de Malahide, appliquera la même méthode à Maplin, en l'accommodant, bien entendu, à. la destination différente des terrains. Son mode d'opérer sera le suivant : la digue sera formée de
sable obtenu, partie en creusant le fossé de ceinture, de 8 mètres de large et de 5o à ito centimètres de profondeur, qui doit régner à l'intérieur de l'enceinte, et partie aux bancs qui s'étendent du côté de la mer. Le sable sera simplement accumulé jusqu'à la hauteur voulue, en laissant les talus prendre leur pente naturelle. La face extérieure recevra un revêtement d'argile pilonnée de 50 centimètres d'épaisseur, sur laquelle on étendra une couche de chaux. La portion située au-dessus de la mer, ainsi que le couronnement, seront soigneusement gazonnés. Sur la face intérieure, on se contentera de tasser les matériaux aussi bien que possible. La largeur de la digue, au sommet, sera de im,25 ; la largeur à la base, variera, naturellement, selon la profondeur : on estime qu'elle sera moyennement de 24 mètres.
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à l'hectare et au besoin pousser à 3o. 000. Bien entendu, on ne prétend pas que ce soit la meilleure manière d'utiliser
l'engrais; mais pour toute la portion non vendue sur le parcours, la compagnie, plutôt que de la laisser couler en pure perte à la mer, aura un intérêt évident à en user dans la plus large proportion possible : car nous avons vu que jusque vers 25.000 mètres cubes à l'hectare, pourvu que l'écoulement soit bien assuré, toute quantité ajoutée en supplément à une dose, donne par rapport à cette dose un accroissement de produit brut, et par suite de produit net, si la valeur du liquide est d'ailleurs comptée pour rien, comme c'est précisément le cas pour la portion qui reste aux mains de la compagnie. Mais à raison de 20.000 mètres cubes par
hectare, la compagnie absorberait, sur 5. 000 hectares, Go millions de mètres cubes, soit les trois cinquièmes de son approvisionnement annuel, et, en étendant l'endiguement à 5. 000 hectares seulement, elle l'absorberait en tota-
lité, sans dépasser une dose qui, sur des sables purs, ne cesse pas d'être fructueuse. On voit clone que le projet de la compagnie suffit actuellement pour faire face au plus pressé, c'est-à-dire pour faire passer à travers les prairies le flot quotidien que lui enverra incessamment la ville. Mais on doit souhaiter que les choses se passent autrement,
et qu'au lieu de jeter de grandes masses de liquides sur quelques milliers d'hectares, la surface d'irrigation s'étende
au contraire beaucoup, par suite d'un emploi de plus en plus général sur le parcours. De la sorte, la consommation moyenne par hectare sera considérablement abaissée, et tout le monde y gagnera, la compagnie, aussi bien que le public.
Les terrains endigués étant situés au-dessous du niveau de la haute mer, l'eau d'arrosage ne pourra s'en écouler d'une manière continue ; mais elle devra être retenue jusqu'au moment où la marée descendante en permettra la sortie, à moins qu'on ne préfère l'épuiser à l'aide de ma-