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ENTREPRISES D'IRRIGATIONS.
EMPLOI DES -EAUX D'ÉGOUT EN AGRICULTURE.
(72o. 000 livres sterling) le chiffre de la recette brute annuelle. Elle n'en donne pas les motifs, mais il est visible que ce chiffre répond, dans sa pensée, à l'hypothèse d'une valeur de o,15, attribuée au mètre cube d'eau d'égout. En effet, dans le même prospectus, la compagnie fait connaître qu' elleT.compte dériver 120 millions de mètres- cubes en totalité (avec le supplément .fourni par les pluies, évalué à une vingtaine de millions de mètres cubes par an). Or, le chiffre de 120 millions multiplié par of,15, donne bien les 18 millions annoncés par la compagnie. Mais une telle estimation est. doublement fautive, car elle implique : 1° que la totalité de l'eau disponible sera vendue au public, ou, du moins, qu'on peut attribuer à l'eau la même valeur que:si on la vendait réellement ; 20 que le prix courant de vente sera de of, f 5. Or, la quantité vendue au public sera bien
inférieure au total disponible, surtout pendant les premières années de l'exploitation (la compagnie elle-même a prévu le cas, et elle a formulé dans les enquêtes l'hypothèse où elle n'en placerait que la moitié ou même le tiers), et quant aux eaux utilisées sur le domaine de la compagnie, elles seront loin d'avoir la même valeur Commerciale que celles qui seront achetées par les cultivateurs (*). Le prix .de o,15 le mètre cube est donc inadmissible pour la totalité; même pour la partie vendue, il est prudent de le réduire : car, bien qu'intrinsèquement il représente la valeur de l'eau consommée à la convenance de la culture, on ne doit pas cependant se flatter de l'ob-
tenir toujours sur une grande échelle. Mettons donc le prix de l'eau vendue à 0',125 , moyenne entre of, o et (*) On doit, en effet, entre les eaux vendues au public et celles c,onsommées par la compagnie, faire la même distinction qu'entre les irrigations conduites au point de vue de la culture et les irrigations conduites au point de vue de la salubrité; or nous avons vu l'énorme différence que cela .apportait dans la valeur de l'engrais.
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Enfin ne raisonnons que sur un volume de foo mil-
lions de mètres cubes, en négligeant le contingent des pluies.
Cela posé, pour apprécier la recette, il faut .faire quelques conjectures, puisque la future répartition de l'eau est nécessairement inconnue. Supposons une vente d'un tiers,
soit, sur foo millions, une vente de 35 millions de mètres cubes. A raison de o',125, on aurait, de ce chef, une première recette brute de 4.125.000 francs. Quant à l'excédant du liquide, il n'a pas de valeur commerciale proprement dite, puisqu'il devra être consommé par la compagnie elle-même. Mais nous pouvons trouver indirectement quelque base d'évaluations. -En effet, la compagnie, par l'organe de M. Hope, a émis la prétention de louer les sables arrosés de Maplin à raison de 1.56o francs l'hectare (25 livres .par acre). Ce chiffre, quelque élevé qu'il soit, cessera cependan de paraître invraisemblable si l'on se, rappelle ce que nous .avons dit des Craigentinny meadows. Réduisons-le toutefois à 1.200 francs. On aurait, de ce deuxième chef, une recette annuelle de 3. 600. 000 francs. La recette brute totale serait donc de 7.725.000 francs. Quant aux dépenses d'exploitation, comprenant l'éléva-
tion des eaux, l'entretien des divers ouvrages, la surveillance, l'administration centrale, etc., la compagnie les évalue, dans son prospectus, à 1.25°. noo francs par an. Ce chiffre semble un peu faible : aussi nous le porterons O 1.725.000 francs (*). Il resterait ainsi un bénéfice net de 6 millions de francs, ce
qui, en dehors du mode de répartition adopté, correspondrait à i o p. foo du capital engagé. Si ce résultat paraît .exagéré pour les premières années de l'exploitation, on est en droit cependant de penser qu'il pourrait être -dépassé un jour; car, si la vente de l'eau venait à se développer, la re(*) Ce n'est pas tout à fait 2 centimes par mètre cube.