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EMPLOI DES EAUX D'ÉGOUT EN AGRICULTURE.
CONCLUSIONS.
.erreuses en suspension, lesquelles n'ont qu'une faible part dans l'infection des cours d'eau. La nature et la constitution du sol importent donc peu au résultat final des .opérations. Ce qu'on doit rechercher à peu près exclusivement, t'est que le terrain soit meuble et pourvu de moyens d'écoulement assurés. La grande, l'unique condi-
quadruple, soit celle de i hectare par 250 âmes de population; c'est environ une dose de 10.000 mètres cubes d'eau
tion, c'est que l'eau ne séjourne jamais, ni autour des
Tels sont les principes généraux qui dirigent les irrigations à l'eau d'égout. Ces entreprises, pratiquées de temps immémorial dans trois ou quatre localités, se poursuivent aujourd'hui sur un grand nombre de points. On en compte plus de trente en Angleterre, sans parler de celles qui se préparent. Au-dessus de toutes se place, par la grandeur de sa conception, celle qui a pour but d'utiliser les déjections de la ville de Londres. On estime à 40 millions de francs par an la valeur du fleuve fertilisant qui se perd actuellement à la mer et que de hardis travaux se disposent à intercepter: A. la suite de l'Angleterre, la Belgique est entrée dans la même voie : ses commissions d'ingénieurs et de savants sont venues à leur tour rendre hommage aux pratiques agricoles du Royaume-Uni, et ont eu l'ambition d'en doter leur pays. Seule, la ville de Paris, dont l'exemple
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plantes ni dans les rigoles, et que partout où se trouve une matière putrescible, cette matière rencontre aussitôt une plante pour l'absorber ; en un plot, la végétation doit êire sans solution de continuité. Avec des liquides d'égout très-riches en résidus organiques, ou si l'on opère sur une grande échelle, la culture maraîchère, et à plus forte raison le colmatage, seraient une source d'infection pour la contrée. L'eau d'égout doit être distribuée au sol par gravitation, c'est-à-dire coulant librement à la surface. Si la topographie du terrain ne s'y prête pas, il ne faut pas craindre d'élever l'eau mécaniquement : cette opération, moins coû-
teuse qu'on ne le pense généralement, n'atteint pas pour les grandes villes, même avec les prix de combustible du continent, 2 centimes par mètre cube remonté à loci mètres de hauteur. Enfin, au point de vue commercial, l'arrosage des prairies . est une entreprise fructueuse, pourvu que l'eau d'égout contienne la totalité des immondices de la ville et qu'on puisse se procurer des terrains à un prix raisonnable. Quand on ne se propose que l'épuration proprement dite, la surface d'arrosage strictement indispensable n'est pas très-grande
hectare par i .000 habitants, pour les villes richement pourvues d'eau, peut suffire. Tel est le minimum de superficie qu'il devrait être permis aux villes d'exproprier pour les besoins de leur assainissement. Avec des surfaces plus étendues, le profit agricole augmente naturellement, et le maximum de rendement paraît correspondre à une superficie
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d'égout à l'hectare. A cette dose, l'eau d'égout prend une valeur, sur les lieux d'arrosage, de or,1 2 à or, i 5 le mètre cube, laquelle dans les circonstances ordinaires assure la rémunération des capitaux engagés.
serait d'un si grand effet sur le monde, hésite encore. Pour compléter son assainissement il lui manque d'oser abolir, pour tout envoyer aux égouts, les fosses d'aisances qui souillent son sous-sol et qui perpétuent clans cette cité magnifique le plus affligeant contraste entre le dedans et le dehors. Le jour où cette réforme sera accomplie, la ville de Paris sera inévitablement amenée à chercher, comme Londres et Bruxelles, dans une vaste entreprise d'irrigations, la solution sanitaire que les procédés chimiques seront impuissants à lui donner.