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GÎTES MINÉRAUX
Minerais de cuivre de Hammam-ithira..
Gîte non concédé. De tous 'les filons cuprifères du district de. Milianah, le filon de cuivre pyriteux de Hammam-Rhira est sans contredit celui qui a présenté la plus grande richesse. L'épaisseur de la veine minérale massive y atteint o",15. Cette circonstance, jointe au voisinage du chemin de fer de Milianah à Alger, milite en faveur de la reprise des travaux de recherches qui n'ont fait qu'ef-
fleurer le gîte.
Un échantillon de cuivre pyriteux de Hammam-Rhira a donné à l'analyse, Cuivre métallique 28,74 p. Dm. Argent 0k,1107 par t.000 kilogrammes de cuivre. Cette teneur en argent est trop faible pour qu'il en soit tenu compte dans la valeur marchande du minerai de cuivre. Milianah pourrait devenir un centre de travaux de recherches de minerais de cuivre et de plomb. On a vu que le minerai de fer y est aussi très-abondant. Minerais de zinc et do plomb de l'Ouarencenis.
vîtes non concédés ; le minerai de zinc se compose de calamine et renferme 25 p. ioo de zinc métallique à l'affleurement. Il paraît assez abondant; on trouve à proximité du gîte de zinc de la galène contenant 190g.i49 d'argent par ioo kilogrammes de plomb d'ceuvre. Cette teneur en argent pourrait encourager à faire des recherches dans l'Ouarencenis. Minerais de cuivre argentifère et de fer des Mouzaïas.
La concession de la mine de cuivre des Mouzaïas a été accordét
par arrêté ministériel du au septembre 18/1/1, et maintenue par
ordonnance royale du 5 novembre i8L16. Son exploitation remonte dès lors à une époque assez reculée. Elle a été soumise à bien des vicissitudes et a donné lieu à beaucoup de mécomptes. Dès l'ori-
gine on avait supposé que la mine de Mouzaïa renfermait des. richesses minérales fabuleuses ; aussi l'affaire a été montée immé-
diatement sur un très-grand pied. On a fait des dépenses trèsconsidérables pour construire de vastes logements destinés aux ouvriers et à la direction des mines, et pour avoir des routes dans un pays fort accidenté, et qui en était complètement dépourvu. On a construit à grands frais à Caronte auprès de Marseille, sur le
ET MATÉRIAUX DE CONSTRUCTEON DE L'ALGÉRIE.
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littoral de la Méditerranée, une vaste usine où l'on se proposait de. traiter les minerais de Mouzaïa. Le cahier des charges de la concession imposait du reste aux exploitants l'obligation de traiter les minerais de Mouzaïa soit en Algérie, soit en France. Malheureusement ces minerais se composant presque exclusivement de cuivre gris, on a été' arrêté immédiatement par les difficultés du traitement métallurgique de cette espèce minérale. Les exploitants ont fait alors appel aux inventeurs, et ont consacré des !sommes considérables à payer des brevets pour des méthodes nouvelles de traitement, que la pratique a bientôt démontré être inapplicables sur une grande échelle. Non-seulement des sommes importantes ont été perdues dans ces tentatives de traitement direct, mais de plus on n'a su tirer aucun parti des grands approvisionnements de minerais faits à Caronte. Divers arrêtés présidentiels dont le premier remonte au 29 juin i8à9, ont permis alors d'exporter directement de l'Algérie à l'étranger le minerai de Mouzaïa, et d'après la loi du 16 mai i866, cette exportation est devenue un droit pour les exploitants. Aussi l'usine de Swansea en Angleterre est devenue le débouché à peu près unique des produits de Mouzaïa; et c'est ce qui a permis de tirer un parti utile des minerais de cette provenance; mais les dépenses de premier établissement, qui se sont élevées à plusieurs millions, ont constamment pesé d'un poids énorme sur l'exploitation. Il eût toujours fallu, pour la gestion de cette affaire, une administration économe et intelligente qui malheureusement a parfois fait défaut.
Telles sont les causes du discrédit dans lequel est tombée la mine de Mouzaïa, dont l'exploitation, entreprise successivement par plusieurs compagnies, a été suspendue à plusieursreprises, et l'est encore aujourd'hui depuis le mois de septembre '865, par suite de la ruine des premiers concessionnaires. L'étude des nombreux filons cuprifères de Mouzaïa prouve qu'il
reste encore des richesses métallifères que n'ont pu enlever les premiers exploitants. Mais ces richesses ne sont pas de nature fi produire l'engouement dont la mine de Mouzaïa a été l'objet pendant plusieurs années. Ce n'est que par une exploitation sagement dirigée et une stricte économie dans toutes les parties du service qu'on pourra redonner à cette affaire une nouvelle vitalité; mais en présence des pertes énormes subies par les premiers exploitants, et en raison de l'état d'épuisement des nombreux gîtes reconnus jusqu'à ce jour, on comprend que la mine de Mouz.da ne peut donner lieu à de nouvelles transactions bien avantageuses pour ses exploitants. C'est une mine à refaire d'une manière com-