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CITES MINÉRAUX
ET MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION DE L'ALGÉRIE.
eaux de Ilannmam-Melouan en renferment une quantité variable de 0',1330 à, 0s,50.(i5. La salure des eaux de Hammam-Melouan varie légèrement avec
les saisons. La quantité totale des sels va en diminuant, à mesure qu'on approche de la fin de la saison sèche. Les eaux d'Hammam-Melouan ont une très-grande réputation d'efficacité chez les indigènes (musulmans et israélites), pour la guérison des maladies rhumatismales. Elles sont très-fréquentées par eux à certaines époques de l'année. Ils vivent alors sous la tente. Plusieurs européens ont aussi trouvé à Ilammam-Melouan la guérison de leurs maux; quelques-uns imitent les indigènes et
vivent sous la tente; mais d'autres sont heureux de trouver un abri dans quelques chambres construites par le gardien de la piscine. La localité d'Hammam-Melouan se trouve placée au fond d'un vaste entonnoir, dans lequel se concentre, pendant l'été et dans le
milieu du jour, une chaleur très-considérable qui doit être trèsénervante pour des constitutions déjà débilitées par les maladies. Aussi ces eaux ne sont que très-peu fréquentées dans la saison des chaleurs, même par les indigènes. On a pensé à amener par des conduites les eaux thermales, hors des gorges de l'llarrach, auprès
du village de Rovigo placé sur le versant sud de l'Atlas. La distance à faire parcourir aux eaux varierait de 6.5oo à 7.300 mètres, selon le point choisi. Or ce transport des eaux présenterait le triple inconvénient d'être très- onéreux, d'altérer la nature chimique des eaux et de diminuer leurs propriétés thérapeutiques. En outre, le voisinage de Rovigo est soumis à l'influence de la fièvre, et peut encourir à juste titre le reproche d'insalubrité que l'on adresse à la localité de Ham mam-Melouan. Aussi l'Académie impériale de médecine a condamné en principe le transport des eaux thermales de Hamrnam-Melonan, et a demandé qu'on cherchât à assainir la localité en y dépensant les sommes qu'exigerait le transport des eaux jusqu'à Rovigo. Les eaux thermales ont été concédées par arrêté du gouverneur général de l'Algérie en date du t 9 juin t863; mais la concession a été révoquée, parce que le titulaire n'avait rempli aucune des conditions qui lui étaient imposées par le cahier des charges, malgré les diverses prorogations du délai qui lui avaient été accordées.
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3. Province de Constantine. Source thermale do Hammam Mails Nador, située non loin de la route de Guelma à Soukharas.
Eaux très-salines, à la température de 112 à 115 degrés. Il y a plusieurs sources incrustantes dont une intermittente. La meilleure manière de tirer parti des sources thermales ou minérales de l'Algérie, paraît être de construire des établissements qui coûtent peu et de ne pas chercher à imiter les grands établissements d'eaux minérales d'Europe. La population européenne assise en Algérie n'est pas assez con-
sidérable pour alimenter des établissements thermaux présentant tous les raffinements de luxe et de confortable qui sont aujourd'hui à l'ordre du jour. Quant aux étrangers qui viendraient continuer en Algérie pendant l'hiver un traitement d'eaux thermales commencé en Europe pendant l'été, le nombre ne saurait en être assez grand pour couvrir les dépenses nécessaires à l'entretien des établissements thermaux d'Afrique pendant l'hiver. L'embouteillage et le pastillage des eaux thermales ou minérales sont des industries qui ont pris en France un très-grand développement. On comprend que de pareilles industries ne peuvent s'ap-
pliquer qu'aux eaux minérales dont l'efficacité pour certaines maladies est bien reconnue par une longue expérience. Nous citerons les eaux de Vichy et certaines eaux de la chaîne des Pyrénées qui donnent lieu à un commerce important. En Algérie, les indus-
tries de ce genre n'ont pu prendre encore un grand développement, parce que l'efficacité des eaux minérales de l'Algérie n'est pas suffisamment appréciée et reconnue par le public. Plusieurs sources alcalines et ferrugineuses ont donné lieu à l'embouteillage
pour la vente des eaux au dehors. Nous citerons entre autres la source d'Arcole aux environs d'Oran, les sources minérales du Frais-Vallon aux environs d'Alger, la source minérale acidule de Mouzah-les-Mines; mais le débit jusqu'ici en a été fort peu considérable.
Quant au pastillage, c'est-à-dire à la fabrication des pastilles avec le résidu de l'évaporation des eaux minérales, il n'a pu se faire encore en Algérie. L'efficacité de nos eaux thermo-minérales
doit nécessairement être consacrée par une longue expérience, avant que l'industrie du pastillage appliquée à ces eaux ait quelques chances de succès. TOME XVI, 1869.