Annales des Mines (1869, série 6, volume 16) [Image 114]

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GÎTES MINÉRAUX 196 cher les moyens les plus simples ou les plus efficaces de se procurer l'eau qui leur faisait si souvent défaut, et l'on peut affirmer que de part et d'autre, l'on a obtenu des résultats très-satisfai-

sants. Nous allons donner quelques détails sur les sondages exécutés dans les trois provinces.

Province d'Oran. Trois grands sondages ont été exécutés dans cette province, pendant ces dernières années. Le premier a été foré à l'extrémité occidentale du grand lac d'Oran, à 5 kilomètres N.-E. du village d'Er Rached. Il a été suspendu à la suite d'un accident à la profondeur de 585',65 (,). On n'a pas encore trouvé d'eau jaillissante. Le second a été creusé, dans la plaine d'Éghris, auprès de Mascara. Il a été abandonné à la profondeur de 256 mètres, sans qu'on ait trouvé d'eau jaillissante. Le troisième a été creusé à Mou-el-Guetouta:, dans la région des steppes, à l'ouest du bassin du Zahrez Rharbi. Il a été suspendu à la profondeur d'environ 15o mètres, par suite de l'insurrection de 1864 : il n'a rencontré aucune nappe jaillissante. Les sondages de la province d'Oran sont exécutés par des ingénieurs de la maison Degousée et Ch. Laurent, sous la direction du service des mines de cette province. La province d'Oran est celle où il tombe le moins de pluie et par suite celle qui a le plus besoin d'eaux d'irrigation. 11 est à désirer que les nouveaux essais qui seront tentés, amènent des résultats plus heureux que ceux obtenus jusqu'à ce jour. 20H.rovince

Vingt-deux sondages ont été exécutés par le service des mines de la province d'Alger dans la plaine de la Mitidja et le Sahel. La

plupart ont donné des eaux jaillissantes qui sont d'une grande ressource, soit pour l'irrigation des terres, soit pour l'alimentation domestique. Le bassin de l'Oued-el-Aleug est celui qui donne les (i) Ce sondage est aujourd'hui, 25 août i869 , à la profondeur de 55z mètres et n'a pas encore donné d'eau jaillissante.

ET MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION DE L'ALGÉRIE.

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plus beaux débits. Ceux-ci varient de 20 à 30 litres par seconde Six sondages ont été exécutés dans la région des steppes. Deux seulement ont donné de l'eau jaillissante. Le débit le plus considérable est celui d'Ain Malakoff qui débite 7 litres environ par seconde à la profondeur de 8, mètres. Le sondage de Chabounia aété poussé dans la plaine du Haut-Chelif à la profondeur de 580'08, et n'a rencontré que des eaux ascendantes de qualité médiocre. Le premier matériel employé clans la province d'Alger a été

fourni par M. Kind. Il a été modifié plus tard et complété par les outils ordinaires destinés à attaquer les terrains tendres par rotation, à des profondeurs qui ne dépassent pas 6o à 8o mètres. MM. Saury- et Clément Purtschet, maîtres-sondeurs, employés dans la province d'Alger, ont inventé chacun de leur côté un outil à chute libre, d'une grande simplicité et qui remplace avec avantage l'outil à chute libre de Kind.

L'outil de M. Saury a été décrit dans les Annales des mines, 6' série, tome V, pages 345 et suivantes.

L'outil de M. Cl. Purtschet a été décrit dans les Annales des mines, 6' série, tome lx, 2' livraison de ,866. La grande sécheresse de l'hiver de ,866 à 1867 a diminué beaucoup le débit des sources ordinaires; aussi plusieurs sondages seront exécutés en 1867, pour trouver des eaux ascendantes, sinon jaillissantes jusqu'au niveau du sol, et qui seront destinées à l'alimentation publique. Pour encourager l'exécution des sondages, l'administration accorde aux colons à titre de subvention la fourniture gratuite des tubes de retenue en tôle nécessaires pour maintenir les parois du

lat. t'Étud e sonde'

et le prêt du matériel de sondage appartenant à 3. Province de Conenntiote.

De nombreux sondages ont été exécutés dans le bassin du Hodna

et dans l'oued Rhir (province de Constantine). Ces derniers qui ont une profondeur moyenne d'environ 68 mètres, et dont le nombre

est d'environ 8o, ont donné la plupart des volumes

d'eau considérables, qui dans quelques-uns s'élèvent à 50 litres par seconde. Plusieurs de ces sondages ont rappelé à la vie des oasis qui étaient envahies par les sables, et dont les habitants auraient été obligés de se disperser dans un avenir peu éloigné. Dans le Hodna, les sondages ont une profondeur moyenne d'environ 131 mètres, et sont au nombre de 20 environ. Les sources