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MINES ET USINES MÉTALLIQUES
DU BANAT.
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de charbon, soit de produits, etc. ; elle rend d'ailleurs la surveillance plus difficile. Il faut dire aussi que ces usines, déjà très-anciennes, ont été construites les unes après les autres, d'après l'accroissement de la production des mines.
Malgré la dispersion des usines, il règne pourtant dans les manipulations l'unité désirable. Dans chaque centre les opérations finales sont concentrées dans une des usines, et l'on peut en dire autant des opérations premières ou in. termédiaires qui ont lieu sur des matières spéciales dont la quantité n'excède pas la faculté d'un ou deux fourneaux, en sorte que chaque usine a autant que possible sa destination particulière. La même unité règne autant que possible dans l'ensemble du Banat. Il va sans dire que les minerais extraits dans un centre y subissent, sauf de très-rares exceptions, les manipulations premières dont le but est de les convertir en maltes riches, en cuivre noir ou en plomb d'oeuvre ; carie transport des minerais à des usines éloignées entraînerait des frais hors de proportion avec la valeur de ces minerais; mais les opérations finales, qui donnent les produits marchands, sont concentrées dans les localités ou les minerais du même genre se présentent avec le plus d'abondance. Ainsi la fabrication du cuivre rosette non argentifère est concentrée à Szaszka ; Celle du cuivre argentifère à Csiklova ; La séparation du cuivre et de l'argent dans les cuivres argentifères, à Moldova, où se trouve en même temps une fabrique d'acide sulfurique ; le traitement des minerais de plomb, des matières argentifères riches, et la fabrication de l'argent métallique, à Dognacska. Nous allons successivement passer en revue ces diverses fabrications, en suivant l'ordre indiqué ci-dessus.
Fabrication du cuivre rosette (non argentifère). Usine de Szaszka.
Cette usine traite tous les minerais extraits des mines de Szaszka; ils peuvent se partager en trois classes bien distinctes.
Des minerais sulfurés consistant en cuivre pyriteux, cuivre panaché et un peu de cuivre sulfuré, disséminés en mouches dans une gangue grenatifère et amphibolique mélangée de calcaire et de quartz. Ces minerais, qui proviennent de la mine du Chevalier-Saint-George, ont une teneur
variant entre 2 et 6o p. ioo de 'cuivre, mais en grande moyenne de 4 p. 100. Ils sont purs et sans mélange de pyrite de fer ; l'abondance de la gangue affaiblit seule la teneur en métal.
20 Des pyrites de fer cuivreuses tenant en moyenne p. ioo de cuivre, quelquefois jusqu'à 2 p. 100. Elles consistent en pyrite martiale assez compacte. Ces pyrites, qui proviennent surtout de la mine Friedrich (Rex Regius), ont pour gangue du grenat accompagné de calcaire et de quartz. Elles (Zuschlag).
ne sont employées que comme fondants
5° Des oxydes de cuivre fortement mélangés de fer oxydé
avec une gangue argileuse. Leur teneur varie de 1,2 à 2 p. loo. Elle est en moyenne de 1,5 p. ioo La proportion relative de ces minerais est très-variable suivant la production des mines. Elle était en 1865 de 5o p. 100 de minerais sulfurés et pyriteux et de 5o p. 1 oo de minerais oxydés ; antérieurement ces derniers étaient prédominants.
L'usine de Szaszka traitait en outre, il y a quelques années, des minerais d'Oravicza, provenant de la Cornu Tilfa,
et des minerais pyriteux d'Oravicza et de Moldova , les premiers consistant en cuivre pyriteux mélangé de quartz