Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
516
MINES ET .USINES MÉTALLIQUES
vation qui devait encore être forcée pour opérer la dissolution. complète des résidus dans le bain. L'opération présentait d'ailleurs d'autres inconvénients; d'une part, les litharges étaient rendues impures par les matières étrangères des résidus ; d'autre part, la haute température développait d'abondantes vapeurs de plomb accompagnées d'un peu d'arsenic, qui exerçaient une fâcheuse influence sur la santé des ouvriers. Il fallut donc renoncer à ce système.
La dissolution des résidus dans un bain de plomb métallique en creusets de fonte ne peut s'effectuer, le fer étant très-rapidement attaqué par le soufre des résidus. Des essais faits en 1865 ont.consisté à fondre les résidus
mélangés avec de la litharge dans un four à manche de 2'1,20 de hauteur totale, en ajoutant, soit de la litharge simplement et des scories, soit ces matières additionnées de pyrite ou de maltes grillées. Le meilleur résultat a été obtenu avec un mélange de litharge et de matte grillée. On emploie en tout sept parties de litharge pour une de résidus. Ceux-ci sont d'abord mélangés avec de la poussière fine de litharge dans la proportion d'une partie et demie de litharge et une de résidus, et ce mélange est formé en boules avec l'addition de 5 p. ioo de terre réfractaire mouillée. La charge est faite d'abord avec de la litharge en morceaux, cinq et demie parties pour une de résidus; puis viennent ces boules de mélange séchées, la matte grillée dans la proportion de deux et demie pour une de résidus, puis les crasses d'une opération précédente, et enfin des scories (six fois le poids des résidus).
A la fin de la campagne, on passe plusieurs charges de litharge pour nettoyer le four. L'addition de la matte grillée produit un très-bon effet. Il se forme une matte qui sépare dans le creuset les scories du plomb-d'uvre et recueille une partie de l'argent qui aurait échappé à celui-ci; l'oxyde de fer de la matte
DU BANAT.
517
grillée forme à la fois un scorifiant pour la silice des résidus, et, par sa réduction partielle, un moyen de précipitation énergique pour le plomb. Cette nouvelle méthode diffère de celle suivie jusqu'en 1865 presque uniquement par l'addition de la matte. Elle
donne encore une perte d'argent, mais certainement plus faible; car dans des essais faits sur les mêmes résidus et, dans les mêmes conditions, les uns avec la litharge seule, les
autres avec le mélange de litharge et de matte grillée, les premiers ont donné une perte d'argent de so à ii p. loo, les seconds une perte de 6,5 p. ioo seulement. Ces essais paraissent concluants pour la comparaison des deux méthodes malgré le chiffre de 6,8 p. 100, qui est indiqué plus haut pour la perte en argent de la première opération, mais qui se rapporte à des résidus d'une composition différente. Mars 1866.
TOME XVI, 1869.