Description géologique et minéralogique du département du Bas-Rhin, par M. A. Daubrée, ingénieur au Corps des mines, doyen de la faculté des sciences de Strasbourg... Publiée par décision du Conseil général du département.- Strasbourg : E. Simon, 1852. 501 p., 22 cm. [Image 136]

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TERRAIN DU TRIAS .

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Sur le revers occidental de la chaîne, depuis Ratzwiller et Volksberg jusqu'à Büst, le grès bigarré forme un plateau con. tinu qui , vers le nord, se prolonge dans la Moselle et jusqu'au delà de Bliescastel et de Deux-Ponts ; vers le sud, il s'étend dans le département de la Meurthe et des Vosges. En général, le grès bigarré occupe un niveau inférieur au Grès bigarréregrès des Vosges de la chaîne . Cependant il n'en est pas ainsi Posant à la partie culminante de la au Mittelberg, près de Petersbach' chaîne au MinetCette montagne se compose vers sa base d'abord de grès berg. vosgien avec cailloux ; plus haut, près de la ferme de Moderfeld , est un grès de couleur rouge qui forme l'intermédiaire entre le grès des Vosges et le grès bigarré ; puis enfin le grès bigarré blanchâtre bien caractérisé forme toute la partie culminante de la montagne, comme l'indique la figure 35. Comme substances accidentellement disséminées dans le Substances acgrès bigarré , on peut citer, outre celles qui ont été signa- cidentelles. lées plus haut, les carbonates de cuivre bleu et vert . La première espèce est quelquefois disséminée , sous forme de petits noyaux arrondis , clans le grès ou dans les argiles. De la baryte sulfatée se rencontre aussi quelquefois dans les fissures du grès avec l'oxyde de manganèse et la chaux carbonatée. L'ensemble des coquilles du grès bigarré indique une mer caractère littotout à fait littorale ; cela résulte plus clairement encore du ral du grès bigrand nombre des végétaux terrestres que l'on rencontre Barre. dans les couches inférieures . Les végétaux dont il s'agit ont probablement vécu sur l'île ou sur les îles que formait alors la chaîne des Vosges. Le dépôt du grès bigarré paraît s'être fait lentement et Mode de dépôt avec une certaine tranquillité . On le voit par la régularité de ce terrain. de sa stratification qui devient de plus en plus nette à mesure que les couches s'élèvent. On en a une autre preuve dans la manière d'être des débris organiques que l'on y observe . Aux environs de Still et en plusieurs autres points , une des couches supérieures est pétrie de moules de coquilles bivalves parfaitement conservées et ne paraissant pas avoir été roulées ; elles ont vécu et ont été recouvertes à peu près à la place qu'elles occupent aujourd'hui . Les rameaux et les tiges des conifères , des fougères et des équisétacées, provenant de terres alors à sec, ont été déposés dans le fond de l'eau où ils n'ont certainement