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EXPÉRIENCES SUR LE GRILLAGE
et à raison de la nature des résidus de traitement pour zinc au sortir des cornues moufles ou creusets ; il suffit de les voir, car leur seul aspect amène à reconnaître que la désargentation doit précéder l'extraction de l'autre métal. On n'en savait rien alors, et les recherches ont porté sur les diverses phases du traitement. Il y a d'ailleurs, ce me semble, une grande tentation, vu la stabilité des hyposulfites, à chercher à les constituer, puisque M. Malagutti a pu
les appeler des « sulfites de sulfures, » et qu'avec des min éraux sulfurés l'argent est toujours à l'état de sulfure simple ou complexe.
Hâtons-nous de dire que nos recherches sur les minerais crus ont été sans résultats, et que le grillage des minéraux sulfurés tenant de l'argent est encore la condition première et indispensable du traitement. Nous excepterons cependant des recherches toutes spéciales dont nous aurons peut-être à donner sous peu les résultats. Il fallait alors griller. Seulement là était l'écueil : le
grillage devant être complet, en ce sens que les minerais ne devaient plus, après cette opération, renfermer de sulfures non oxydés, et, pour ne pas gêner l'extraction du zinc, le moins possible de sulfates. Or, à part la propriété de ne pas s'agglomérer, la blende est un des minerais les plus pénibles à désulfurer. Pour peu que la température ou la venue d'air soient insuffisantes, la blende est inerte au grillage et l'oxydation ne se produit qu'avec une lenteur désespérante ; le sulfure doit être en poudre fine, il faut soutenir la température au rouge vif, remuer fréquemment, ce qui, soit dit en passant, a pour résultat ordinaire de rejeter à la partie inférieure de la couche des parcelles encore non oxydées qu'un
autre rablage devra remonter; en outre on produit beaucoup de sulfates basiques de zinc. Ce composé ne perd son acide qu'a des températures peu pratiques en ellesmêmes, abstraction faite de l'argent.
DES BLENDES ARGENTIFÈRES.
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D'ailleurs, le récipient usuel de grillage, le four à réverbère, a contre lui une cause d'irrégularite de marche et une source de dépenses assez sérieuse. L'irrégularité résulte de l'influence considérable du mode de travail. La
main de l'ouvrier intervient beaucoup, et il est difficile d'arriver à une influence identique ; la source de dépenses et de retard vient des embrasures de travail. Le four de grillage Zeppenfeld, qui a longtemps fonctionné à Pontgibaud, devait moins, suivant nous, sa plus grande efficacité à la double sole qu'à la différence de niveau entre les deux. Dé cette circonstance résultait pour la chauffe une indifférence presque entière pour l'ouverture des portes, et, chassé par la hauteur de la cheminée de communication, le courant gazeux pénétrait dans le ré-
cipient supérieur comme dans un four à courant d'air forcé. On pouvait dès lors régler le registre de la cheminée de sortie de façon à ce que les flammes ou fumées ne fussent pas refoulées par les portes de la sole supérieure, et
de manière aussi à ce que l'entrée d'air frais par les mêmes orifices ne fût pas assez grande pour refroidir four-
neau et minerai. On arrivait à griller d'une façon continue, au lieu de procéder, comme dans les fours ordinaires, par réchauffages et refroidissements successifs. Si la présence de quelques unités de sulfures inattaqués est sans inconvénients en vue des traitements pour cuivre,
plomb, etc., il n'en est pas ainsi lorsqu'il s'agit de l'argent On arrive bien à chlorurer ce métal, puisque la chloruration est le point de départ de presque tous les procédés de désargentation usités, mais on sait que le composé une fois dissous dans un véhicule convenable, il y a double décomposition et que son extraction complète est impossible en présence des sulfures. M. Dylwin paraît cependant réaliser ce grillage dans de bonnes conditions de régularité. Il n'y a (1, en effet, dans (*) Docteur Perey, /oc. cit.