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Ti résulte de ces analyses que l'alios des Landes de Gascogne est
bien un grès cimenté par une matière organique et aussi par de l'oxyde de fer. Sa teneur en oxyde de fer est très-inégale et paraît varier en sens inverse de la matière organique; du reste il parait contenir toujours ,du fer oxydé magnétique. L'examen minéralogique du sable qui forme l'alios de la Gascogne a montré qu'il se compose surtout de débris siliceux identiques à ceux observés par M. Charles des Moulie s dans le terrain de 'transport de la Dordogne. On y distingue notamment du silex gris et noirâtre, brun ou blond, du silex zônaire, du quartz meulière, du quartz hyalin, du quartz rouge ou noir, un poudingue quartzeux à ciment ferrugineux. En outre, il y a des parties argi-
leuses ou kaolinisées provenant de la décomposition de roches feldspathiques; et cette circonstance est assez importante à noter, parce que ces parties contribuent à introduire dans le sable des Landes la potasse qui est indispensable à la végétation. Suivant M. Li rider, ces débris proviennent des terrains feldspathiques et cristallins, ainsi que des étages supérieurs de la craie et des calcaires lacustres tertiaires.
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ROCHES.
REVUE DE GÉOLOGIE.
En définitive, toutes les variétés d'alios de la France, du Danemark, de la Prusse, peuvent bien contenir du fer, mais seulement d'une manière accidentelle ; elles sont surtout colorées et cimentées par des matières organiques qui s'infiltrent dans le sable, et qui proviennent sans doute des végétaux croissant à la surface du sol.
Grès phosphaté. Il existe dans le milieu de la Russie une roche très-bizarre désignée
sous le nom de s5antorod ,"1); c'est un grès appartenant au terrain crétacé et dans lequel les grains de quartz sont réunis par un ciment de phosphate de chaux; M. le professeur N au mann l'appelle apatitsandstein. Sa couleur est noirâtre; il contient des ossements et des bois que le phosphate de chaux a pétrifiés comme ceux qui s'observent en France dans le même terrain. Les analyses de ce grès faites par M. Clans ainsi que par MM. A. E ngelhar dt (s) et L atsc hinow, font voir que sa_ composition est assez variable;
toutefois son ciment renferme généralement 3o p. too d'acide phosphorique.
Remarquons d'ailleurs que l'alios des Landes présente la même composition que rahl des plaines sableuses du Danemarck, analysé par Fo rehhammer (t); il est donc vraisemblable que ces deux
grès se sont formés de la même manière, et par l'infiltration de sels organiques fournis par la décomposition des végétaux développés à la surface du sol. Maintenant l'alios se retrouve encore plus au nord, sur les rives de la Baltique, notamment près de Memel, vers la frontière de la Prusse et de la Russie. Dans cette région on le désigne habituellement sous le nom de Fachserde et quelquefois on l'appelle.encore Eisensand, Ziegelerde, Kraulis, Oristein. Suivant M. G Ber endt (2) il est intercalé dans le sable des landes de la Prusse ,jui appartient à de profonl'alluvion ancienne. On le rencontre à om,5 ou à. deur, et son épaisseur varie de 0m,5 ài mètre au plus. Le professeur Wer ther a constaté qu'il ne contient pas plus de fer que le sable qui lui est associé. On y trouve seulement des traces de protoxyde de fer, .et quant au sesquioxyde de ler, il y est à peine reconnaissable. L'analyse a montré que sa couleur brune ou noirâtre doit exclusivement être attribuée à une sorte d'humus insoluble qui est impropre à la nutrition des plantes. Revue de Géologie, IV, 202. Geologie des Kurischen Hal fus und Seiner Umgebung. Koenigsberg, 1869.
SABLE.
Grès ph,sphaté de Kursk ide In.
Grès phosphaté de FIrjansk Rognons dans le grès phosphaté de Ljubachna.
.
ACIDE
.phosphorique.
50
13,6
37,1 à 53,70
13,20 à 14,25
43,25 9,15
15,40 211,65
D'après les recherches de MM. A. Engelhardt et ierm olow, ce grès remarquable ne se montre pas seulement dans quelques gisements isolés; mais il se retrouve dans tout te terrain crétacé du nord de la Russie, tel qu'il est limité sur la carte du général Bel in u rsen ; ainsi, il s'étend de la rivière Djesna jusqu'au Don et plus loin dans les gouvernements de Tambow et de Ssimbirsk jusqu'au Volga.
C'est un étage bien constant du terrai crétacé de la Russie; il est au-dessous de la craie blanche et au-dessus des sables glauconieux inférieurs. Partout il est représenté, sinon par des battes de grès, au moins par des plaquettes ou par des nodules. Comme il se trouve dans une région qui manque de matériaux de construction, (I) Guillemin Explorations minéralogiques dans la Russie. Naumann: Lehrbuch der Geognosie ; 1862,11, 977.
,,2) Bulletin de l'Jeaditnie de Sainl-Pétersbourg; 1868, XII, 395.