Annales des Mines (1870, série 6, volume 17) [Image 114]

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FABRICATION DU PLOMB

AU FOUR A RÉVERBÈRE.

matières entraient en fusion pendant le travail qui exige vers la fin de la charge une température élevée.

Enfin on a voulu s'assurer si un battage fait avec grand soin ne donnerait pas de meilleurs résultats ; lors de la reconstruction d'un four, on a procédé au damage de la sole avant d'établir la voûte, afin de rendre le travail plus facile et afin de pouvoir employer de fortes pièces de bois ou de fer pour damer la matière; l'opération a duré presque le double de temps d'un battage ordinaire ; malgré tous ces soins, cette sole n'a pas résisté plus longtemps que les autres. Il est évident que la chaleur élevée que l'on est obligé de

produire vers la fin du travail d'une charge, ne permet pas une réparation facile de la sole, parce que le soudage ne se fait pas convenablement à moins de laisser refroidir beaucoup le four et d'arrêter pendant un temps assez long, ce qui enlèverait tous les avantages d'une prolongation de campagne, car la mise à feu d'un four n'est pas une dépense si considérable. C'est à cause de cette haute température et de l'impossibilité de faire usage de scories de fer ou de maltes qui entreraient trop tôt et trop facilement en fusion, que dans le système de four de la Nouvelle Montagne, on ne peut avoir des campagnes aussi longues que dans les usines où l'on emploie un autre procédé qui exige une température sensiblement moins élevée, ce qui permet la réparation de la sole au fur et à mesure qu'elle suse. Voici la dépense que nécessite la réparation de la sole près de. l'autel, après le 15e jour de marche ; ce travail consiste à remplir le,creux longeant l'autel francs.

5o kilog. de mélange à 5',29 les i.000 kilog

0,26

Perte en plomb déterminée d'après la production de la /i5 kilog. à /18 francs net Total

20,90

Cette opération est faite par la brigade sans qu'elle diminue sa charge et sans indemnité.

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Coût d'une réparation faite en haut et au bas de la sole après 25 jours de marche (la dégradation du haut est moins importante que celle du bas) Mélange pour le haut

30 kilog.

pour le bis.

125

Total. 155 kilog. à 5f,29 les francs. n.000 kilog o,82 ' A la i" charge qui a suivi kil. Perte la réparation 59 en kilog. à 0%48. 56,6h A la 20 charge idem lié 1

plomb

A la 5' charge idem.

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Une journée de brigadier pour sécher le four Trois hectolitres de charbon à i franc, 25 kilog. de matières piombeuses à 58 p. 100 de plomb à 96,20 les Loo. kilog (Ce sont les minerais mélangés que l'on jette dans le four après la réparation.) Outils et divers

2,50

Total

66,66

3,o.

1,5o

Comme il a été dit ailleurs, la durée moyenne des campagnes est de 45 jours; celle dont le détail est donné dans cette notice a duré Si jours ,dont un demi sans charger ; mais on a procédé le 25e jour à une remise en bon état de la sole ce qu'on ne fait pas d'habitude, et le 55° jour une petite réparation au sommet de la sole a aussi été exécutée par exception.

La campagne a duré Si jours au lieu de 45 en moyenne, soit 6 jours de plus ; mais faut-il attribuer cette prolongation aux réparations extraordinaires qui ont été faites à la sole ou bien à ce que les ouvriers ont apporté beaucoup plus de soins que d'habitude dans leur travail parce qu'on leur avait promis une prime s'ils atteignaient 55 jours de marche? Il est très-possible que l'espoir de gagner cette prime a suffi pour arriver à ce résultat ; cependant, si l'on suppose TOME XVII, 1870.

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