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NOTES GÉOLOGIQUES SUR L'OCÉAME
LES ÎLES TAHITI ET RA PA.
cristaux de pyroxène et d'amphibole ; enfin, des couches d'un hydrate de fer globulaire brun. Poursuivant notre excursion autour de la presqu'île, nous
Les agglomérats à gros grains contiennent des fragments assez volumineux des basaltes porphyroïdes à cristaux de pyroxène, si fréquents dans toute l'île où ils dominent de
visitâmes d'abord les collines qui s'élèvent au-dessus du marais de Mitirapa (56) ; nous les trouvâmes composées de couches puissantes d'un basalte gris foncé. De Taravao à Yairaoo (57) la plage est étroite ; dans ce dernier point et
beaucoup toutes les autres roches. Les éléments de ces
dans la vallée, on rencontre des bancs d'un basalte scoriacé noir, avec péridot, de peu d'épaisseur et inclinés ; ils alternent avec d'autres roches.
Au promontoire de Ririi (58) on traverse des argiles grises, abondantes, qui semblent avoir été soumises à une forte chaleur et s'être fendillées sous son action ; ce ne sont autre chose que des wackes, que l'on avait pensé à employer comme kaolin elles sont facilement fusibles au chalumeau en un émail noir. A ces argiles succèdent des blocs arrondis et de transport d'un feldspath blanc grisâtre assez pur, mais aussi en décomposition. Plus loin, la route coupe un morne qui est formé de la roche précédente en place ; elle affecte la forme sphéroïdale ; sa couleur est variable et passe du blanc sale au gris clair ; elle est parcourue par de nombreuses fissures par lesquelles se sont infiltrées des matières ferrugineuses qui altèrent encore la coloration naturelle de la roche. En quittant ce point, nous nous trouvâmes en face des plus importants agglomérats volcaniques que nous eussions rencontrés jusqu'ici : c'étaient des poudingues assez grossiers, passant parfois à des pépérinos à grains fins la direction des premiers bancs est le N.-0. : S.-E. ; leur inclinaison est 5o N. Au bout de quelques centaines de mètres, les inclinaisons de ces roches changent, tout en conservant la même direction ; elles inclinent alors vers le sud. Ce qui offre une nouvelle preuve des mouvements auxquels ces bancs ont été soumis, c'est qu'ils sont ondulés en différents. points ; ailleurs ils sont coupés par des failles.
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conglomérats étaient plus gros que ceux que nous avons eu jusque-là l'occasion d'observer et qui ne dépassaient pas un diamètre de om,o8 à o'n, o. Les pépérinos à grains fins ont ici des éléments très-arrondis, tandis que dans d'autres points de l'île leurs angles
sont vifs, surtout ceux qui ne sont point sur les rivages; ces pépérinos arriven t quelquefois à n'être simplement qu'un tuff terreux qui ne contient dans sa masse que des cristaux isolés de péridot ou de pyroxène. Ces agglomérats sont cellulaires etleurs cavités sont ordinairement remplies par des concrétions calcaires ; dans l'une
d'elles, nous trouvâmes les débris d'un végétal, à peu près indéterminable ; il est probable que des fouilles au milieu de ces bancs amèneraient la découverte de fossiles assez bien conservés pour permettre d'assigner peut-être une date à, leur formation.
Ces agglomérats, du côté de l'intérieur, s'appuient sur les roches éruptives et ne se montrent au-dessus de la mer que sur une petite surface, formant en cet endroit une sorte de pointe.
Faute de temps, nous n'avons pu exactement établir quelle était la roche qui avait ainsi soulevé et disloqué ces agglomérats ; mais l'abondance des basaltes dans cette
région nous fait penser que c'est à ces roches qu'il faut l'attribuer. Le basalte commun semble plus abondant sur celte pres-
qu'île que sur l'autre, et ses débris y jonchent souvent les rivages; dans ces parages, les sables sont aussi fort riches
en fer oxydulé et en fer titane; le premier, en cristaux octàédriques, fait étinceler le sol sous la lumière du soleil. On rencontre le même sable dans plusieurs autres districts