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PROCÉDÉ DE DÉSARGENTATION
rabte de, les traiter avec les autres, et d'abandonner totalement le traitement imparfait du four à cuve. Nous allons maintenant indiquer comment on tire parti des scories zincifères provenant de la purification des plombs pauvres. Tout d'abord on les traitait par l'eau, afin d'en retirer le chlornre de zinc qu'elles contiennent; mais ce
sel ne se vendait pas, et l'on a renoncé à ce mode de traitement. Actuellement, on les mélange avec les crasses amimoniales provenant de l'action de la chaux et du perchage sur le plomb débarrassé du zinc, et on les refond au four à
cuve avec des scories de fer destinées à scoritier le zinc. On obtient ainsi un plomb dur, tenant 2 à 5 p. loo d'antimoine. Ce plomb est refondu dans une chaudière et traité par la chaux, afin de lui enlever la majeure partie de son antimoine. On produit ainsi un métal assez pur pour pouvoir être laminé en feuilles et utilisé sous cette forme. Les crasses que l'on a retirées lors du traitement de ce plomb antimonial par la chaux, sont refondues à leur tour au four à cuve : elles donnent un plomb renfermant 10 à 14 p. loo d'antimoine, et très-impur d'ailleurs. Pour le rendre propre à servir d'alliage pour caractères d'imprimerie, on
le refond dans une chaudière de zingage, et on lui ajoute o,5 p. oo de nitrate de soude. Ce sel oxyde les impuretés; on brasse pour augmenter son action, et il reste un très-beau plomb dur à 10 à 2 p. 100 d'antimoine, qui est vendu pour caractères d'imprimerie. Les crasses provenant de cette purification sont ajoutées au lit de fusion pour plomb antimonial.
Tel est, dans tous ses détails, le procédé de désargentation et de traitement des plombs dans l'usine de Call. Si l'on écarte les opérations secondaires nécessitées par les
produits successifs, on voit disparaître toute espèce de complication, et le procédé apparaît très-simple. Il est caractérisé par la lenteur des réactions et les basses températures auxquelles elles s'effectuent. Cette dernière condi-
DES PLOMBS D'OEUVRE.
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tion doit avoir pour conséquence nécessaire de rendre.less pertes très-faibles ; c'est ce qui arrive en effet : si. l'on tient compte du plomb employé à l'état de sulfate, et qui n'est
payé qu'au prix du plomb métallique, on trouve que le poids des produits marchands retirés du plomb d'oeuvre n'est inférieur à celui de ce dernier que de 15- p., 1.00. En ayant égard aux impuretés qu'il contient, la perte réelle en.plomb est donc. insignifiante. La perte en argent est également très-thible ; la désargentation étant très-complète, elle ne peut provenir que de la coupellation ; il est difficile de l'exprimer exactement, les essais pour argent n'ayant jamais aucune rigueur. Dans tous les cas, la quantité d'argent extraite est toujours au moins aussi grande cp,te, celle qu'indiquent ces essais.
Il est un caractère, du reste, qui montre bien, à priori, combien ces pertes doivent être faibles: quand on se promène dans l'atelier, où toutes les réactions ont lieu dans des chaudières non couvertes, on n'est nullement incommodé par les vapeurs et l'on n'en aperçoit aucune. Il n'y a que la chaudière tini traite les écumes riches qui donne lieu à un dégagement d'ammoniaque.
Ce traitement a aussi le grand avantage de donner immédiatement une très-forte proportion de plomb marchand de première qualité. On a va plus haut qu'il restait dans la chaudière de zingage environ 12`,5 de plomb purifié, provenant de 15 tonnes de plomb d.'oeuvre. Mais on à en outre du métal provenant du ressuage des écumes. Ce ressuage donne 2.600 kilogrammes de plomb dont la moitié environ sert à remplir la chaudière après le deuxième zinguge; on enemploie aussi 250 à 5ao,kilogrammes pour l'é-
puisement des scories lors du traitement des écumes ri.. dies ; il en reste donc un excès d'environ une tonne, qui doitêtre soumis, au zingage et qui donnera uns peu moins dune tonne de plomb pur:. La totalité du plomb marchand retiré de 15. tonnes de plomb d'oeuvre sera donc d'en-