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ASPHYXIE A LA HOUILLÈRE D'AUCHY-AUBOIS.
NOTE SUR UN CAS D'ASPHYXIE 'QUI S'EST PRÉSENTÉ A LA HOUILLÈRE D'AUCHY-AU-BOIS (PAS-DE-CALAIS).
ASPHYXIE A LA HOUILLÈRE D'AUCHY-AU-I301S.
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en vain le signal annoncé, lâche encore quelques mètres de câble, et ne recevant aucun avis du fond, persuadé que les ouvriers sont sortis de la tonne sans prévenir, il se dispose à la remonter. Bientôt cette tonne arrive au jour, mais non pas vide ; les deux ouvriers .y étaient, attachés par leurs ceintures de sûreté aux chaînes de stÉpension , et ne donnaient plus signe de vie. Des trois, lampes qu'ils avaient emportées, deux, accrochées à leurs habits, étaient éteintes ; la troisième manquait, échappée probablement de leurs mains au moment où ils perdaient connaissance. On fit de vains efforts pour ranimer les deux victimes. Elles n'avaient pas été noyées dans le puisard, car leurs
La rentrée dans un puits de mine, à la suite d'un abandon, même de courte durée et sans interruption complète de l'aérage, exige toujours de grandes précautions : la meilleure est assurément une ventilation énergique; mais, si l'on doute encore que l'air soit complétement renouvelé, il faut prendre soin d'en constater l'innocuité au moyen d'une lampe (ordinaire ou de sûreté, suivant les cas), dont la descente précède celle de la tonne où prennent place les
cadavres ne paraissaient point renversés, comme si la tonne, en plongeant à la surface de l'eau, s'était inclinée pour. se remplir ; le médecin appelé à leur secours n'a trouvé d'eau ni dans les poumons ni dans l'estomac.
ouvriers. A la fosse .11° 2 d'Auchy-au-Bois (Pas-de-Calais), deux
délétère, plus lourd que l'air, répandu dans le fond du
ouvriers ont été récemment asphyxiés dans des circonstances' dont il a paru utile de conserver ici la trace. Le puits cuvelé qui conduit aux travaux (encore peu développés) de cette houillère a 43o mètres de profondeur, et les chambres d'accrochage s'ouvrent à 35 mètres environ au-dessus du fond du puisard. Le dimanche 20 mars 1870, une fuite d'eau s'était déclarée dans le compartiment
d'extraction, à la profondeur de 65 mètres ; le surlendemain, vers sept heures du matin, après une journée uniquement employée à réparer la machine, deux ouvriers descendirent pour boucher cette fuite, puis remontèrent, afin de changer leurs outils et d'aller reconnaître si l'eau n'avait pas submergé l'entrée des chambres d'accrochage. Ils s'installèrent dans une tonné et la firent descendre lentement, après être convenus qu'ils donneraient d'en bas
l'ordre d'arrêter. Sur 'le point d'atteindre le niveau de l'accrochage, le machiniste suspend le mouvement, attend
Il fallait donc attribuer leur mort à l'asphyxie par un gaz
puits, au-dessous du ni'veau de 65 mètres, où le cuvelage avait été réparé. Cependant leur séjour dans la fosse n'a-
vait pas dépassé quinze minutes, sur lesquelles dix au moins doivent être comptées pour la descen te et pour la remonte. Malgré l'absence d'un foyer spécial au-dessus du compartiment d'aérage, dans lequel l'appel est déterminé
par la cheminée de la machine, la ventilation n'avait éprouvé .qu'un ralentissement durant l'interruption des travaux ; et si, du dimanche à trois heures de l'après-midi
jusqu'au mardi à trois heures du matin, les foyers des quatre chaudières étaient restés éteints, la chaleur contenue dans le massif de maçonnerie qui les entoure suffisait pour entretenir un léger tirage. D'ailleurs, ils étaient rallumés depuis quatre heures au moment de l'accident. Avant
la descente des ouvriers et pendant leurs préparatifs, on avait eu le temps de tirer du puisard deux-tonnes d'eau, dont le passage dans le puits devait diluer le gaz délétère.