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22 Si l'on voulait rapporter ce système aux directions de M. Elle de Beaumont, on pourrait le rattacher au soulèvement de la Corse qui s'est opéré avant le dépôt de la mollasse et dans une direction NS. Au Mont-d'Or, les couches du terrain miocène viennent s'appuyer horizontalement contre les calcaires jurassiques inclinés fortement par le soulèvement NS. Les failles de ce système sont assez nombreuses, mais elles n'ont pas toutes la même valeur, et souvent elles ne sont que de simples cassures qui n'ont occasionné que des déni- vellations de quelques mètres. Nous allons les décrire suc- cessivement, en commençant par l'ouest. Quoique les grès et les calcaires des massifs de Dardilly, et de Civrieux n'aient en regard, à l'ouest, que des terrains de cristallisation,'nous pouvons supposer, d'après leurs délimi- tations occidentales qui se trouvent sensiblement sur la même ligne, et d'après le rejet des couches de la Chicotière, en ar- rière de celle de Civrieux, que les affleurements des massifs de Dardilly et de Civrieux indiquent une faille au-delà de la- quelle les terrains secondaires qui pouvaient rejoindre ceux de l'Arbresle et de BuUy ont été entièrement emportés par des courants d'eau sans laisser de trace. Cette faille (??), quoique nous ne puissions en préciser le point de fracture, a dû se produire, et c'est elle qui délimite à l'ouest le Monl-d'Or, en suivant une ligne parallèle au ruisseau de Planches et au ruis- seau de Salvagny. La faille (Â'B'), que nous reconnaissons à l'est de celle-ci, est la plus importante de nos montagnes, car c'est elle qui leur a imprimé leur aspect définitif. Il nous est impossible encore de fixer la ligne sur laquelle les couches se sont rom- pues, et nous ne pouvons qu'apprécier le résultat de ce gran- diose phénomène, lorsque nous sommes en face des escar- pements qui s'étalent au pied du Narcel et de la Longe. depuis Saint-Didier jusqu'à la plaine de Quincieux. La diffé- rence de niveau entre le massif de Dardilly et le sommet du