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NOUVEAU PROCÉDÉ DE TRAITEMENT
DES MINERAIS D'OR ET D'ARGENT.
de sulfures métalliques, chauffés au rouge sombre. Il a démontré que la vapeur d'eau est décomposée, que l'oxy-
l'expulsion de l'arsenic et de l'antimoine n'est pas complète, M. Cumenge a reconnu la raison du peu de netteté des réactions. Cette raison est l'absence d'une proportion suffisante de soufre. En ajoutant au cuivre gris une quantité convenable de pyrite de fer, et faisant agir la vapeur sur le mélange intime de ces deux minerais, on obtient le résultat désiré : c'est-à-dire l'expulsion à très-peu près complète de l'arsenic et de l'antimoine. En présence du soufre en excès, la décomposition de la vapeur d'eau au rouge sombre, produit de l'hydrogène sulfuré, des oxydes métalliques fixes, de l'acide arsénieux d de l'oxyde d'antimoine qui sont entraînés par la vapeur d'eau. Ces deux oxydes, en contact avec l'hydrogène sulfuré, donnent des sulfures d'arsenic et d'antimoine. Leur aspect analogue à celui des sulfures qu'on obtient dans les analyses par voie humide, ne peut pas laisser le, moindre doute sur le mode
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gène se porte sur les métaux des sulfures et l'hydrogène sur le soufre. Il y a formation d'hydrogène sulfuré et d'oxydes métalliques. M. Regnault a constaté de plus que l'action de la vapeur d'eau sur les composés plus complexes, tels que les sulfoarséniures, est beaucoup moins nette, et qu'on ne parvient pas à expulser la totalité de l'arsenic, même en faisant agir la vapeur d'eau pendant un temps considérable. Expériences de M. Cumenge.
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Les premières expériences de M. Cumenge ont eu pour but spécial le traitement pour cuivre des minerais qui renferment de l'arsenic et de l'antimoine, notamment des cui-
vres gris. L'application de la vapeur d'eau au traitement des minerais d'or et d'argent a été proposée par M. Cumenge à la suite de ses premiers travaux sur les minerais de cuivre : des essais en grand 'ont même été commencés par deux ingénieurs sur les minerais de Pontvieux (sulfure d'antimoine aurifère), et sur des minerais d'argent provenant d'Amérique; mais ces tentatives n'ont eu aucun succès et ont été promptement arrêtées. Je n'ai à m'occuper que des travaux faits par M. Cumenge au laboratoire.
Le résumé de ces travaux a été publié en 1853, dans les Annales des mines, après abandon du brevet pris en France, le 20 avril 1852. Il faut distinguer deux questions différentes
r Le traitement pour cuivre de S minerais contenant de l'arsenic et de l'antimoine
2° Le traitement pour argent des mêmes minerais, et des sulfures métalliques plus ou moins complexes contenant de l'argent.
i° Traitement pour cuivre. - Après avoir étudié l'action de la vapeur d'eau sur les cuivres gris et vérifié que
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de production.
En opérant sur 25 grammes environ de cuivre gris, mélangé avec un poids égal de pyrite, on n'arrive à la fin des réactions qu'après douze ou quinze heures. L'analyse des oxydes fixes dénonce encore un peu d'arsenic et d'antimoine; mais leur proportion ne dépasse pas 5 p. loo du poids des oxydes, quand l'opératien a été conduite avec les soins convenables. Les précautions les plus essentielles sont les suivantes
Faire arriver la vapeur d'eau sans aucune interruption ; Éviter que l'air puisse pénétrer dans l'appareil ; Ne pas élever la température au-d'essus du rouge sombre; Ne considérer l'opération comme terminée, que lorsqu'il
ne se dégage plus du tout d'hydregène sulfuré. La proportion d'arsenic et d'antimoine qui reste avec les oxydes fixes, est encore appréciable ; elle peut cependant être considérée comme très-faible comparativement à celle que contiennent les minerais. Ce résultat devait être considéré comme favorable : les