Annales des Mines (1870, série 6, volume 18) [Image 15]

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NOUVEAU PROCÉDÉ DE TRAITEMENT

DES MINERAIS D'OR ET D'ARGENT.

obtenir de résultat bien net, à cause de la faible teneur en argent. Je ne citerai que mes expériences sur le sulfure d'argent provenant des mines de la compagnie de Real-delMonte. Le minerai contient 35 p. ioo de gangue quartzeuse et. 15 p. ioo de sulfure d'argent et de pyrites; l'action de la vapeur est assez rapide ; l'hydrogène sulfuré cesse de se dégager en quantité appréciable après trente heures ; la matière grillée renferme tout l'argent à l'état métallique, lorsqu'on a eu l'attention de ne pas chauffer jusqu'au rouge sombre. Si, au contraire, on chauffe au rouge sombre, et

préserve de l'action de la vapeur d'eau. La rapidité avec laquelle les réactions ont lieu dans le commencement de l'expérience, provient de ce que la matière est d'abord rendue très-poreuse par suite de la décomposition partielle du carbonate de chaux. C'est un simple effet mécanique; le carbonate de chaux et l'hydrate de chaux ne peu-

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vent en aucune façon faciliter la décomposition de la vapeur

d'eau par les sulfures métalliques. L'addition de pyrite de fer ne modifie pas sensiblement l'action qu'exerce la vapeur

parvient jamais à retirer la totalité de l'argent par amal-

d'eau sur des minerais à gangue calcaire. J'ai fait ces expériences sur les minerais très-quartzeux et sur les minerais contenant une forte proportion de gangue calcaire,

gamation; en analysant la matière grillée, on trouve qu'elle renferme une partie de l'argent àl' état de silicate; il y a donc

parce que j'ai eu dans les mains un certain nombre de minerais d'argent de cette nature. Les résultats que j'ai

oxydation partielle de l'argent par l'action de la vapeur d'eau, en présence du quartz, mais seulement dans le cas

obtenus sont assez intéressants pour être cités; je dois dire cependant que les directeurs d'usines trouveront toujours

où l'on chauffe un peu fortement. On évite assez facilement la formation du silicate d'argent en mélangeant préalablement le minerai avec 5o p. ioo au moins de pyrite de fer, mais alors la durée de l'opération est plus longue.

partie des gangues terreuses ; ils n'auront que bien rarement à traiter des minerais dans lesquels ces gangues soient

principalement si on élève davantage la température, l'on ne

Minerais à gangue calcaire. - Lorsqu'on soumet à l'action de la vapeur d'eau les minerais à gangue calcaire, contenant une forte proportion de gangue, c'est-à-dire de 5o à 6o p. 100, la réaction est très-vive, mais elle ne tarde pas à se ralentir et même à s'arrêter empiétement, lorsqu'on chauffe un peu au-dessus du rouge 'sombre. L'opération marche au contraire assez régulièrement si l'on parvient à maintenir la nacelle au-dessous du rouge sombre. On se rend aisément compte de cette influence de la température en analysant la matière grillée, quand on a dépassé le rouge sombre; la matière contient une proportion assez grande d'hydrate de chaux. L'hydrate est au contraire en faible proportion si l'on est resté au-dessous du rouge sombre. Lorsqu'on a un peu fortement chauffé, l'hydrate de chaux, facilement fusible, couvre la matière et la

avantage à séparer par cassage et triage la plus grande dominantes. Sulfures simples artificiels.

Les sulfures artificiels, tels qu'on les obtient dans les analyses; sont décomposés par la vapeur d'eau au-dessous du rouge sombre avec bien plus de facilité que les sulfures naturels. J'ai expérimenté principalement sur les sulfures de zinc, d'arsenic, d'antimoine, de plomb et d'étain. J'ai fait également quelques expériences sur le chlorure d'argent récemment précipité; je ne dirai que peu de .mots .sur les résultats que j'ai obtenus, parce qu'ils offrent de l'intérêt seulement au point de vue des analyses et qu'ils ne se rapportent pas au traitement métallurgique des minerais aurifères ou argentifères. Sulfure de zinc. Ce sulfure, séché autant que possible à l'abri du contact de l'air, est attaqué rapidement par la