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CHAMPS DE FILONS DE LA SAXE i64 ments, quoique fort étudiée et souvent décrite (*) , ne paraît pas à l'abri de toute discussion ; nous adoptons, de préférence aux autres hypothèses, celle qui consiste à admettre que les deux pointements granitiques d'Altenberg et de Zinnwald se sont épanchés avant l'immense coulée de porphyres qui les a enveloppés comme un manteau. Cette coulée porphyrique qui s'est épanchée à travers
des fissures N. i 7 5°E. , dont on trouve la trace dans le gneiss
sous-jacent, se compose d'une traînée de même direction de porphyres rouges quartzifères, traversés par des filons de porphyre vert à apparence syénitique. Leur direction que nous rapportons au Forez, et le fait qu'ils ont recouvert certains lambeaux de terrains anthraxifères nous les font rattacher aux porphyres du groupe n° I (page 144). A Altenberg, le passage du porphyre quartzifère au gra-
nite se fait d'une façon insensible et par gradations : le porphyre dont la pâte feldspathique rouge ou brun foncé admet des noyaux de quartz enfumé brillant, passe d'abord
à une roche brune quartzeuse et feldspathique, dans laquelle le quartz paraît en lamelles et non plus en noyaux; puis vient une leptynite porphyroïde blanc-rosée à grain fin, pauvre en mica ( mica noir), avec grands cristaux de feldspath, largement développés et contenant plus de 75 p. ion de silice. Le quartz y forme souvent, comme dans l'Elvan du Cornwall, des cristaux bipyramidés, qui font de la roche un porphyre quartzifère. Ce granite-porphyre compose à vrai dire le pointement d'Altenberg ; à 220 mètres de profondeur, on ne trouve plus guère que lui ; mais plus haut, au
centre du pointement, parait un greisen verdâtre ou noirâtre, à grains fins, presque exclusivement composé de mica foncé, de chlorite et de quartz. Les analyses de (") Daubrée, Annales (les mines, 18119.
Müller. Berg uval Hültenmannische Zeilung, 22 mai 1865. Seheerer, Taf,.; 1863.
ET DE LA BOHÊME SEPTENTRIONALE.
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Scheerer semblent prouver que ce greisen provient d'une modification du granite précédent.
Le passage entre cette singulière roche et le granite se fait insensiblement, mais il est constant que le granite en contient des veinules, et l'on peut même saisir quelquefois, au centre de ces veinules, les minces fissures qui ont donné passage aux émanations transformatrices.
A Zinnwald, la roche dominante est un greisen à gros grains, identique à celui de Geyer, et composé comme lui de quartz évidemment cristallisé, et de mica blanc; la cassure des grains de quartz est blanche à éclat gras, bien différente de l'éclat vitreux des grains de quartz enfumé du porphyre voisin. Le greisen passe en profondeur et sur les
bords à un granite également porphyrique, blanchâtre à feldspath argilo-sableux. S 2. Direction des cassures du granite, remplissages.
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Le stockwerk d'Altenberg est aujourd'hui complètement concassé ; de violents éboulements ont comblé les vides énormes creusés par les anciens mineurs, et l'exploitation se continue actuellement à travers une masse de blocs de toute grosseur dont l'abatage se fait par simple éboulenient à l'extrémité des galeries, soigneusement soutenues par un boisage complet. Le greisen y est traversé, ainsi que le granite, par une multitude de fendillettes contenant surtout du fer oligiste, du molybdène sulfuré, et de
la fluorine ; on y voit aussi, mais plus rarement, des veines plus puissantes remplies d'un quartz à éclat gras, avec mica lithique en bandes largement développées (Pycnite); la topaze a été signalée à Altenberg dans une roche talqueuse ; enfin l'étain, le wolfram, le bismuth natif, le mispickel, le cuivre sulfuré se présentent parfois ; l'étain et le bismuth natif recherchent le greisen fortemen chloriteux. Les cassures affectent en général une direction N. E.-S. O.
A Zinnwald le pointement granitique s'est divisé hori-