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CHAMPS DE FILONS DE LA SAXE
ET DE LA BOHÈME SEPTENTRIONALE.
S 2. Quantités relatives et directions richesL'ensemble des phénomènes de remplissage offre ainsi une continuité qu'on n'aurait pu prévoir; par exemple les transformations physiques et chimiques des quartz et des silicates de remplissage présentent des caractères assez nets pour que l'on puisse, dans la plupart des cas, leur assigner un âge géologique à première vue. Cette continuité n'est cependant qu'apparente, et il faut tenir compte théoriquement et pratiquement des quantités relatives de chaque minéral et de l'abondance de chaque venue; à ce point de vue, le tableau précédent peut se simplifier et se mettre sous la forme suivante
S 3. Comparaison avec les champs de cassures de la Bohème méridionale. Si l'on compare les directions que remplissent d'ordinaire les grandes venues de galène argentifère de Freiberg et de Przibram, ainsi que les âges géologiques que ces directions leur assignent, on arrive à les assimiler l'une à l'autre (*). ;. ce sont de nouvelles preuves de l'existence d'une période métallifère très-générale en Europe, correspondant à la période triasique, et principalement au grès bigarré et au muschelkalk. La grande quantité de plomb que fournissent les gisements triasiques interstratifiés de Tarnovitz (haute Silésie) , de Commern (Prusse Rhénane), fournit d'ailleurs à la théorie des directions une vérification qui prouve combien le système du Rhin a d'importance au point de vue du mineur.
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AGES GÉOLOGIQUES.
REMPLISSAGES.
Greisen finement imprégné d'étain (1).
Du Westmoreland au Land's-End.
Filons de Hyalomicte a gros éléments, de Las En,
"
quartz, de feldspath avec mouches d'étain. Venue de pyrites (pà rites de cuivre), rudimen- Du Land's-En, taire en Saxe. Grande venue sulfurée; galène argentifère. lahin.
Rhin.
Venue barytique, ferrugineuse, fluorée eti Du Thuringet,waid au mon, Viso. cuprifère. Venue sulfurée, arsenicale et antimoniférelpyrénées. (galène; cobalt, nickel, bismuth). Venue de barytine, fluorine, et pyrites con-IDes Pyrénées aux «Ipes oecidencrétionnées. I tales. Venue de dolomite et de calcite, commence- !Alpes occidentales. ment de la venue uranifère. )Alpes principales. Pechblende, venue argentifère.
(1) Nous faisons ici abstraction de la venue slannifère d'Abertham, qui se trouve dans des fentes Longmynd, ruais dont l'étude n'est pal assez complète pour se prêter à une généralisation quelconque.
Les-directions ordinaires qu'affectent ces différentes venues
sont figurées Pl. XI, fig. i6, sur une rose que l'on pourra comparer à celle des dykes de roches éruptives, fig . 17 (*)
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On sait combien est général le fait de l'imprégnation de certaines couches triasiques par les sulfures métallifères et les produits oxydés qui en dérivent. Remarquons ici que les mines actuellement exploitées en Saxe ne présentent qu'à l' état rudimentaire la venue sulfurée principalement cuprifère qui correspond à l'imprégnation, si générale aussi, des couches du Zechstein.
Au point de vue minéralogique, c'est à l'Edle braunspath Formation que nous comparons le plus volontiers la venue sulfurée de Przibram ; son fer carbonaté, si abondant
et si caractéristique, paraît remplacé à Freiberg par la dolomite et le manganèse, carbonaté.
La venue barytique à grandes facettes, contemporaine du Thuringerwald, existe à Przibram et à Mies ; nous avons signalé dans les mines de ce dernier district, quelques
veines avec fluorine, blende jaune, et minéraux argentifères, qui nous permettent de présumer que les venues récentes de la Saxe remplissent peut-être à Mies des filons spéciaux.
(*) Les notes que M. Moissenet a publiées sur ses travaux encore inédits, relatifs au Cornwall, seront intéressantes à, rapprocher de cette rose. Annales des mines.
(") Études sur les filons de Przibrarn et de Mies, Annates des
mines, 1869.