Annales des Mines (1870, série 6, volume 18) [Image 162]

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APPLICATION DE LA MÉCANIQUE

A L'HORLOGERIE.

mouvement circulaire oscillatoire isochrone. L'isochro-

différentes les unes des autres pour 'altérer notablement la régularité de la marche du chronomètre. Les échappements qui se trouvent dans les conditions les plus rationnelles peuvent donc se diviser en deux catégories : O lies échappements dans lesquels le dégagement entre une dent de la roue et la lèvre correspondante a lieu presque instantanément après l'impulsion communiquée à cette pièce. Dans ce cas, l'échappement peut être monté sur le même axe que le régulateur. Telles sont les différentes variétés de l'échappement à détente, appliqué aux chronomètres de marine et aux montres de prix, et qui rentre dans la catégorie des échappements libres, c'est-à-dire qui sont soustraits à l'action continue de la force motrice. 2° Les échappements dans lesquels le contact, ayant encore lieu entre une lèvre et une dent, pendant quelques instants après l'impulsion, sont -montés sur un axe parallèle à celui du régulateur ; l'impulsion est communiquée par l'échappement au régulateur, au moyen d'une disposition qui permet, presque instantanément, le dégagement de cette dernière pièce devenue libre, pour toute l'étendue du contact de la lèvre et de la dent. Cette condition est remplie par l'échappement à ancre des montres, échappement qui est également libre, mais,qui est moins sensible que-le précédent en raison de la masse des pièces mises en mouvement, au point de vue de l'inertie et des frottements sur les pivots qui en résultent. Il y a en outre les échapperinent montés sur l'arbre du balancier, dont le mouvement se trouve influencé par la force motrice pendant toute la durée du contact de la roue d'échappement et d'une lèvre: tel est l'échappement à cy-

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nisme est produit par le pendule dans les chronomètres fixes et par l'action du ressort spiral sur le balancier dans les chronomètres portatifs. Les parties de l'échappement qui arrêtent les dents de la

roue ou qui correspondent aux intermittences portent le nom de repos.

Toutefois, dans certains échappements, la période du repos est remplacée, par suite d'une forme spéciale, par un petit déplacement rétrograde de la roue, dans un but que nous ferons connaître un peu plus tard : d'où la distinction entre un échappement à repos et un échappement à recul.

Le frottement et la résistance de l'air auraient bientôt détruit le mouvement du régulateur (pendule ou balancier) et le chronomètre s'arrêterait, si ce mouvement n'était pas entretenu par la force Motrice à l'aide de certaines .dispo-

sitions; à cet effet, avant qu'un second repos ou -recul commence, la dent qui vient de s'échapper va frapper, après

que la roue a tourné librement (ou à peu près) d'un petit angle, une autre partie de l'échappement que l'on désigne sous le nom de livre, et communique à cette pièce une petite impulsion dans le sens de son mouvement actuel, impulsion qui est transmise ensuite au régulateur. En prtncipe, l'action du moteur sur le régulateur devrait se borner à cette simple impulsion et cesser immédiatement après ; et, dInume nous l'avons démontré dans un précèdent mémoire, s'il en était ainsi, l'isochronisme ne serait pas modifié sensiblement par cette impulsion.

Mais si la force motrice continue encore à agir sur le régulateur pendant un instant, quelque court qu'il soit, comme son action peut être comparable et même supérieure à l'énergie de celle à qui est due l'isochronisme, et qu'elle suit une autre loi, il pourrait arriver que les durées des oscillations successives du régulateur fussent assez

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lindre, qui n'est plus libre sous aucun rapport. On s'explique ainsi pourquoi, malgré sa facilité d'exécution, ce dernier échappement n'est appliqué que dans les montres d'une valeur secondaire. Les échappements à ancre de Grahanm pour les pendules