Statistique minéralogique et géologique du département de la Haute-Saône.- Besançon : Outhenin Chalandre Fils, 1833. 464 p., 22 cm. [Image 386]

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D . Petrosi— tex . Conjectures surPoriginedu terrain de tran_ si tion . 35G couches dont la puissance varie de 2 à 10 mètres, à Ternuay, à Ecromagny, à Saint-Bresson , à Melisey, à Plancher-Bas , à Lavoivre et à Chagey. Le schiste de transition des environs de presse , de Ter- nuay et de Champagney, renferme des petits bancs subor- donnés de petrosilex, ou feldspath compacte , lequel est schistoïde, d 'un gris-verdâtre , a une cassure esquilleuse , et semble , par des passages insensibles, s identifier complète- ment avec le schiste qui l'enclave. C'est au petrosilex un peu décomposé que doit être rap- portée une roche grisâtre, peu consistante et schistoïde , sur laquelle le terrain houiller de Ronchamp et Champagnev repose en quelques points des travaux souterrains de la mine de houille de cette localité . Cette roche empâte quel- quefois des petits grains d'une matière grisâtre , probable- ment feldspathique , qui lui donnent une apparence vario- litique. La nature et la structure des différentes parties consti- tuantes du terrain de transition de la Haute-Saône prouvent. que ce terrain s'est formé en grande partie par voie méca- nique ou de transport dans un liquide qui était sans doute analogue à la mer actuelle, et où existaient vraisemblablement des sources minérales qui ont produit la silice dans ses diffé- rens états, ainsi que le calcaire . Comme il se compose d'un ensemble de roches à texture fine et arénacée, on doit en con- clure que des périodes alternatives de calme et d'agitation ont eu lieu pendant la translation , par les cours d'eau qui affluaient dans cette mer, des détritus des roches préexistantes dont le dépôt l'a formé . De plus , les périodes de calme ont dû être troublées par (les éruptions plutoniques , brusques et violentes, puisqu'on trouve englobés dans le schiste de transition des massifs de roches qui sont probablement d'origine ignée, et qui semblent, pour la plupart, s'y être mêlés pendant qu'il se déposait, comme nous le dirons en