Statistique minéralogique et géologique du département de la Haute-Saône.- Besançon : Outhenin Chalandre Fils, 1833. 464 p., 22 cm. [Image 397]

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367 » elle rend 60 à 65 livres de plomb, 2 à 3 livres de cuivre » et deux lots d'argent par quintal ; elle est très difficile à • fondre, à cause de la quantité de blende et d'arsenic qu'elle » renferme , et qui , malgré toutes les précautions possibles, » vitrifie toujours une partie du métal à la fonte . Cette » montagne au reste est épuisée : elle est fendue dans toute » sa hauteur de part en part ; il n'y reste que quelques ra- » meaux qui ne méritent pas attention . Ces travaux sont • poussés à une profondeur considérable au dessous même » du niveau du pied de la montagne . II est vrai que , clans » cette profondeur, on y trouve encore beaucoup de miné- » rat; mais l'abondance des sources, et l ' idée surtout où l 'on » est que l'eau de la rivière y pénètre , sont cause qu'on » n'a point encore relevé cet ancien travail. » A un quart de lieue au delà de ce travail, il y a deux » autres travaux , appelés' Sainte-Barbe et Saint-Jacques, » situés sur le même filon . Le minéral y est de même qua- » lité que celui ci-dessus ; il rend cependant un peu plus de • cuivre . Ce travail , surtout celui de Sainte-Barbe, est » encore très vaste. Il fut rouvert en 1740 . On y travailla » quelque temps ; mais , comme il y avait fort peu de mi- » néral, l'abondance de l'eau et surtout le peu de solidité » du terrain le firent abandonner. » A droite de la même rivière , et vis-à-vis de la grande » moutague, est une autre mine, appelée Notre-Daine. » C'est un ancien travail qui n 'est pas considérable . Il fut » rouvert en 1738 . C'est une des plus riches mines d'argent » qu'il y ait dans le canton ; elle rend jusqu'à 2 marcs » pour quintal , 5 à 6 livres de cuivre, et 15 à 20 livres » de plomb . On y a trouvé quelque peu d'une mine d'ar- » gent très-riche et fort rare ; elle ressemble parfaitement » au sucre commun en pain . On poursuivit ce travail jus- » qu'en 1741 , qu'on fut obligé de l'abandonner, parce que