Annales des Mines (1871, série 6, volume 19) [Image 19]

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EMPLOI DE LA NITROGLYCÉRINE.

EMPLOI DE LA NITROGLYCÉRINE.

déjà Versée, et, en opérant ainsi., on ne reMarque que trèspeu de vapeurs rutilantes dans le ballon. L'opération dure vingt minutes, et on obtient de 5 décilitres et demi à 4 décilitres et demi de nitroglycérine. On verse alors le contenu du ballon dans une terrine en

grès, et on ajoute de l'eau, à différentes reprises, pour enlever l'acide sulfurique et laver par décantation la nitroglycérine qui se sépare .au fond du vase on elle forme une couche d'un liquide blanchâtre, oléagineux, insoluble dans

charge de manière qu'elle corresponde, par mètre de profondeur, d'un cinquième à un tiers de litre. Cette charge varie, surtout pour des trous plus profonds, avec le plus ou moins d'effet que doit produire le coup de mine.

J'ai vu tirer cinq coups, dans différentes positions, qui tous ont produit un grand effet, et voici quelles étaient les profondeurs des trous et les charges

l'eau. On la recueille ensuite dans des éprouvettes, et, pour la garder jusqu'à son emploi, on la met dans des

Coups de mine

bouteilles qu'on a soin de laisser débouchées.

Profondeur du trou

Laissée à l'air la nitroglycérine ne paraît pas dangereuse, elle brûlerait comme de l'huile. Versée sur une plaque, un coup de marteau fait détoner la partie frappée., mais sans que l'inflammation se communique au reste du liquide répandu. Mise dans une fiole qu'on jette à terre sur. des pierres, la fiole se brise sans que la nitroglycérine, qui se répand , détone, mais lorsqu'on réunit l'effet d'une

certaine pression à celui de la chaleur, alors il y a détonation instantanée. Pour les coups de mine, il suffit que le trou soit rempli de sable, sans aucun bourrage, au-dessus de la nitrogly-

cérim versée au fond, pour que l'inflammation par une petite cartouche de poudre ordinaire, trempant dans la nitroglycérine, produise tout son effet explosif. Deux hommes sont occupés à cette préparation, et, dans

une journée, un homme peut préparer de 5 à 6 litres. Ce sont également ces deux, ouvriers qui, lorsqu'on veut faire partir les mines, portent aux trous de mine un panier de bouteilles de nitroglycérine, toujours laissées débouchées, versent la charge dans le trou et complètent les préparatifs de l'ex pl osion .

Les trous sont percés sur om,o5 de grosseur et, pour une profondeur du trou entre orn,6o et 1 mètre, on règle la

Charge de nitroglyeérine

1

2

3

h

5

mètre, 1,65

mètre. 1,35

métre. 1,20

métre. 2,00

mètre. 0,90

litre,

litre, 0,60

litre, 0,50

litre.

litre. 0,60

1

1,20

La mine n° 4 était une mine de pied, au bas d'un front de taille, et en y forçant un peu la charge, on maintient ce pied beaucoup plus droit qu'avec la poudre. L'effet plus puissant du coup de mine se propage en arrière du trou dans la masse, et on peut éviter de laisser des talus nés dont l'enlèvement est ensuite très-coûteux. La charge de nitroglycérine, mesurée dans une éprouvette graduée, est versée dans le trou de mine, auparavant nettoyé et bien essuyé, lorsque la roche laisse suinter de l'eau.

On place ensuite, en la faisant pénétrer dans le liquide, une petite cartouche formée par un cylindre creux en bois, de om,o8 de long sur o"',o5 de grosseur, rempli de poudre

et fermé à ses extrémités par des tampons d'argile (une mèche Bickford, traversant le tampon supérieur, sert à produire l'inflammation), on remplit le reste du trou en y versant du sable, et la mine est prête à être enflammée. M. Granger a bien voulu me donner les renseignements suivants comme éléments de la dépense Dans le calcaire de transition du Hamel-Bazire, le trou