Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
25
,W:ISTANCES EXPLOSIBLES
EMPLOYÉES DANS LES TRAVAUX bES MINES.
Le travail de l'ouvrier comprend le forage, le chargement, le bourrage et l'allumage. Pour produire un effet déterminé à l'aide d'un coup de
L'instantanéité de la déflagration de la poudre est la seule cause qui influe sur le bourrage. Si la matière brûle
22
mine, il faut, quelle que soit d'ailleurs la poudre employée, placer le centre d'action de la charge en un point occupant par rapport aux parois de la roche une. position que l'expé-
rience indique. Or, plus la poudre aura de force sous un volume donné, plus l'espace occupé par la charge sera faible; cet espace variera en raison inverse de la force de la poudre; dès lors, on pourra faire varier la section du trou dans le même rapport, tout en laissant le centre de la charge au même point. La main-d'uvre relative au forage du trou sera donc d'autant plus faible que la poudre sera plus forte. On ne peut cependant pas dire qu'elle varie toujours en raison inverse de la force de celle-ci, car pour certaines substances, on ne pourrait faire les trous de. mine assez petits pour cela ; les fleurets seraient trop faibles,
et ne présenteraient pas assez de résistance pour être cm. ployés. Dans ce dernier cas, on élargit donc relativement le coup de mine, mais on peut alors le faire moins profond. Quoi qu'il en soit, on peut toujours affirmer que plus la poudre sera forte, plus la main-d'oeuvre de forage des trous
lentement, sa force se développe progressivement, et pour qu'elle ne se perde pas, il faut un bourrage très-énergique et pratiqué avec de l'argile battue à coups de masse. Si au contraire la matière détone très-rapidement, sa force se développe très-vite, et les gaz produits n'ont pas le temps
de s'échapper, quand même le trou serait resté ouvert; dans ce cas, l'effet du coup de mine est presque indépendant du bourrage, et ce dernier il% pas besoin d'être fait avec Soin, ce qui diminue de beaucoup la main-d'oeuvre, et augmente la Sécurité en tarissant une source de nombreux accidents.
L'allumage se fait soit au moyen de canettes, soit au moyen de mèches dites de sûreté, avec ou sans capsules détonantes, soit enfin à l'aide de l'électricité.. Ces différents procédés occasionnent des dépenses et des pertes de temps variables. En général, on peut donc dire qu'au point de vue du travail de l'ouvrier, les meilleures poudres seront celles dont la force sera la plus grande sous un volume donné, dont la déflagration sera la plus instantanée, c'est-à-dire dont. 1' effet
sera faible. Le chargement se fait de différentes manières ; souvent on doit renfermer Ta charge dans une cartouche, soit en papier, soit en métal. On le fait presque toujours dans un but
sera le plus brisant, et qui nécessiteront le moins de précautions dans le chargement tout en ne demandant aucun procédé d'allumage dispendieux, et en ne donnant que des fumées peu abondantes et inoffensives pour la santé des
de sécurité, afin de ne pas répandre de poudre. D'autres
ouvriers.
fois, c'est indispensable, comme dans le cas où l'on emploie
Au point de vue de l'effet à produire et du travail propre de la poudre, l'influence des propriétés de la matière et de la nature de la roche est encore plus sensible- que dans le cas précédent. Nous allons l'examiner en détail, en passant successivement en revue les principaux travaux auxquels la poudre peut être appliquée. Eh général, lorsque l'on attaque des roches relativement tendres et friables, les poudres brisantes doivent être ce-
des matières liquides dans des trous trop inclinés sur la verticale, ou dirigés de bas en haut, ou bien encore quand la matière présente des propriétés toxiques, qui en rendent le maniement dangereux. Ces conditions ne nécessitent pas beaucoup de main-d'oeuvre, en général, mais elles occasionnent un surcroît de dépense dans le cas des cartouches métalliques.
