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SUBSTANCES E PLOSIBLES
EMPLOYÉES DANS LES TRAVAUX DES MINES.
On peut cependant faire détoner le coton-poudre comprimé à l'air libre. Mais pour cela, il faut l'enflammer au moyen d'une matière fulminante placée au contact ou à petite distance. Dans ce cas, l'explosion est extrêmement vive, et ne produit pas de flammes. Elle peut se propager dans une traînée de coton-poudre comprimé, formée de petites masses placées à une faible distance les unes des autres. L'explosion serait au contraire très-faible quoique sensible encore, si le coton-poudre était à l'état cardé, quoiqu'on l'allumât par lé même procédé ; elle ne se communiquerait pas comme précédemment à une série de petites masses de coton-poudre comprimé. Toutes les préparations fulminantes ne sont pas propres
2 0 grammes de nitroglycérine n'a pas suffi pour enflammer
le cbton-poudre. Du reste, la manière dont le fulminate est disposé influe beaucoup sur le résultat; ainsi, tandis qu'une charge de o5.52 de fulminate de mercure pur, enveloppée dans du papier métallique, suffit pour produire la détona-
tion, il en faut de ià 2 grammes lorsque l'enveloppe est en papier ordinaire ou en bois
potasse ou de chlorate de potasse, ne peuvent jamais le faire
D'autre part, ce n'est pas non plus la quantité de chaleur dégagée par l'explosion de la matière fulminante qui influe sur la facilité de la détonation du coton-poudre. Le fulininate des capsules dégage en effet plus de chaleur que le fulminate de mercure pur, et cependant la charge mi-. nima est beaucoup plus forte (.) Enfin, si l'on considère l'effet produit par la détonation du coton-poudre, on trouve qu'il est cinq fois plus grand que celui de la poudre ordinaire si l'inflammation est di-
détoner, quelle que soit la proportion de matière
recte et si la matière est enfermée dans une enveloppe résis-
à enflammer le coton-poudre comprimé. Ainsi les mélanges
fulminants de cyanoferrure de potassium et de picrate de em-
ployée. Ils ne font que le déchirer, en produisant quelquefois l'inflammation simple de quelques fragments qui
(*) Vous ces faits ont été étudiés et rapportés par M. Abel. Pour les expliquer, il admet que la détonation d'une matière fulminante produit des ondulations d'une nature particulière qui, venant frapper une autre matière fulminante capable de donner des vibrations de même période, décomposent physiquement celle-ci, et facilitent sa décomposition chimique. Il appuie cette explication de quelques faits, notamment de l'explosion simultanée de plusieurs ateliers voisins dans les poudrières, explosion qui se propage quoioue ces ateliers ne communiquent nullement ensemble. Néanmoins cette théorie, que du reste M. Abel ne revendique.
brûlent sans faire explosion. La facilité avec laquelle les fulminates produisent l'explosion du coton-poudre ne dépend nullement de leur pouvoir fulminant. Ainsi, quoique le fulminate d'argent soit bien plus détonant que le fulminate de mercure, il faut la même quantité minima de ces deux substances pour faire détoner le coton-poudre dans les mêmes conditions. Bien
pas comme sienne, me paraît réfutée par les faits. On a vu plus
plus, l'explosion de quantités même considérables d'iodure ou de chlorure d'azote, qui sont les matières les plus fulminantes et les plus instables que l'on connaisse, ne se
haut que l'explosion de la nitroglycérine ne produit jamais celle du coton-poudre, ce qui semblerait indiquer que les vibrations propres
à ces deux substances ne sont pas du tout concordantes. Cependant on verra plus loin que l'explosion d'une quantité si petite qu'elle soit de coton-poudre fait toujours détoner la nitroglycérine, ce qui indiquerait au contraire une concordance parfaite entre les vibrations. De plus, on ne se rend pas un compte bien exact de la nature possible de ces vibrations. Il me semble vaut mieux se contenter de signaler les faits, si singuliers qu'ils soient, plutôt que de les expliquer, par des théories aussi peu justi-
communique pas au coton-poudre placé au contact. Ainsi, la détonation de 55,5 d'iodure n'a fait que disperser la matière sans l'enflammer; avec 55,5 de chlorure, on a réussi une fois sur deux à produire la détonation, et cependant le chlorure est moins vif que l'iodure. De même, l'explosion très-vive produite par près de
fiées.
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