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EMPLOYÉES .DANS LES TRAVAUX ;DES MINES.
SUBSTANCES EXPLOSIBLES
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Dans ce 'cas elle détone vivement, qu'elle soit à l'air libre ou placée dans un espace confiné. Le choc d'un marteau sur une enclume fait détoner violemment la dynamite, mais seulement la partie directement choquée. L'inflammation ne se communique pas. au reste de la masse qui est simplement projetée. Le choc de la pierre sur la pierre produit très-difficilement cette détonation. Le choc du fer sur le bois, 'ou 1:lu bois sur la pierre ne la produit jamais. Ainsi, on a pu laisser tomber impunément un baril renfermant 5 kilogrammes de dynamite sur un tas de pierres,
et cela d'une hauteur de 31,6o. Le baril et son contenu restèrent intacts.
Bien plus, sous la face inférieure d'une pierre 'pesant oo kilogrammes, on attacha une cartouche de dynamite, et on laissa tomber le tout sur le sol d'une hauteur égale à la précédente. La cartouche fut écrasée, la dynamite dispersée ; mais il n'y eut ni inflammation ni détonation. Enfin, un tube de fer-blanc rempli de dynamite et placé sur le sol, a pu être écrasé sur la chute d'un bloc de pierre sans que la matière fît explosion. Si l'on dispose de petites masses de dynamite au voisinage l'une de l'autre, on peut très-bien en faire détoner une sans que la détonation se communique aux autres. Mais l'expérience ne réussit pas toujours. La dynamite, comme la nitroglycérine ,ne se décompose
spontanément à l'air que très:lentement, et sans jamais donner d'explosion, à moins que la température ne s'élève trop.- Du reste, ces cas .de décomposition spontanée n'ont "été que très-rarement observés.
4: Dualine. -La dualine, inventée par le lieutenant Dittmar, et préparée à Charlottenburg, consiste en un mélange de nitroglycérine et de sciure de bois traitée par l'acide azotique, et transformée ainsi en pyroxiiine.
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Elle se 'présente sous la forme d'une. matière légère, .con-
servant l'aspect de -la sciure de bois, un peu plus pâteuse seulement que cette dernière substance. L'eau ne l'attaque pas,
.Allumée,a l'air libre, elle brûle lentement sans fumée ni résidu fixe autre que :les cendres du _bois.
Si elle est renfermée dans un espace clos, sans être comprimée, on ne parvient pas à la faire détoner en l'allumant .par .les procédés ordinaires ; ainsi, un baril rempli de dualine et placé sur un feu de bois, n'éclate pas ; il se fend lentement, et la dualine brûle sans détoner. De même, _si on :place une charge de cette substance dans un trou de mine mal bourré, elle ne s'enflamme pas- ,à l'aide de mèches ou de canettes .ordinaires. L'inflammation et la détonation n'ont lieu que si le bourrage est énergique. Dans tous les cas, l'explosion d'une capsule fulminante produit toujours,la détonation violente de la dualine. Une très-forte étincelle électrique produit le même effet. Sous l'influence des chocs, la dualine se comporte comme
la dynamite. On a pu en remplir un obus que l'on a tiré dans un canon, sans qu'il éclatât ni au départ ni à l'arrivée. Il paraît que la dualine.ne se congèle pas par le froid et qu'elle conserve ses propriétés explosibles à toutes les températures. Elle est beaucoup moins .brisante que la dynamite. 'Non comprimée, elle possède une,faible:.densité; c'est un grave inconvénient.
-5. Lithofracteur. -Le lithofracteur test fabriqué à Deutz près de Cologne, par MM. Krebs frères et compagnie. Sa composition est tenue secrète. Cependant, à la suite d'un examen rapide que j'ai fait sur un échantillon au laboratoire de l'École des mines, il m'a paru être composé surtout de nitroglycérine, .de sciure de bois traitée par l'acide nitrique, et d'une matière inerte qui semble être de la silice. Il renferme en outre un peu de soufre, .une matière