Annales des Mines (1871, série 6, volume 19) [Image 55]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

SIEBENGEEIRGE ..ET EIFEL.

SIEBENGEBIRGE ET EIFEL.

les cristaux qui s'y trouvent sont enchevêtrés les uns dans les autres, en partie brisés, et cimentés, soit ,par la pâte Même de la roche, soit par un mélange de feldspath transparent et de mica noir. Quelquefois les gros ci istaux isolés sont criblés .de cavités irrégulières, tapissées d'un .enduit blanchâtre qui paraît être une variété d'opale : on trouve même des points où cette sorte de décomposition s'étend à toute la masse; cela se produit surtout dans les parties à pâte nacrée : l'amphibole semble disparaître complètement, et lainasse se trouve criblée en tous sens de petites cavités plus ou moins profondes, dans lesquelles on .aperçoit de petits grains concretionnés de couleur blanche opaline, et qui rayent .le verre. Je mentionnerai un dernier caractère qui différencie la roche du Stenzelberg de celle des carrières de Vogelskaue, c'est qu'elle est beaucoup moins altérable et ne change pas de couleur dans les parties exposées à l'air. Il est à remarquer enfin qu'ici les variétés rougeâtres ne se rencontrent

claire, dont la couleur varie du gris blanchâtre au gris jaunâtre.; les petits cristaux de feldspath qui s'y trouvent sont plus distincts et un peu plus éclatants. Enfin l'on n'y rencontre pas de gros cristaux d'amphibole hornblende, mais seulement de petites aiguilles 'de ce minéral. Il semble que ce soit cette roche qui constitue la petite masse trachytique isolée que l'on rencontre au bord du Mittelbach,..au,pied sud de la Kleine ROsenau ; mais ici l'on remarque un grand nombre de blocs à texture scoriacée, ce qui est assez rare à .robserver dans les roches trachytiques; ils sont tout à fait ,bulleux, et les parois des cavités qui criblent la masse sont noires et comme vitrifiées; la pâte est bleuâtre, avec de petits cristaux de feldspath blancs et quelques aiguilles de hornblende. Enfin., dans le cliaînon du sud, les trachytes

syénitiques se rencontrent sur quelques points, notamment

pas seulement sur quelques points particuliers.: on les trouve disséminées'clans la masse et formant des taches plus

ou moins étendues au milieu de la tranche grise ou bleue de certaines parois .de la carrière.; elles diffèrent à peine, d'ailleurs, du type ordinaire, et n e présentent pas les mêmes singularités que les trachytes rouges du sommet de la Wolkenburg.

On retrouve les trachytes du Stenzelberg jusque sur le versant méridional de la Grande Rosenau ; ce'sont encore eux qui forment la ,croupe du Mantel, derrière l'ancienne abbaye d'Heisterbach ; seulement ici la pâte est PLIS claire et son grain un peu plus fin et plus .serré; les parties kid-, spathiques y sont d'un blanc un peu laiteux et se détachent mieux sur le fond. Je rapporterai à la même classe les trachyies qu'on exploite sur les flancs du Froschberp ils ne se distinguent

de ceux que je viens d'examiner que par leur pâte plus

91

au Bockeroth et au Breiberg.

Leur structure en grand s'observe nettement en deux à la Wolkenburg dans les carrières de Vogelskaue, _et au Stenzelberg. Toute la masse est divisée en énormes .prismes verticaux,, quadrangulaires, pentagonaux ou hexagonaux, qui s'élèvent depuis le fond de la carrière jusqu'au

haut du front de taille, c'est-à-dire su.! 30 mètres de baupoints

t,e.ur à Vogelskaue ;

ces prismes ont i 'mètre à 0.,5o de

,diamètre. 11 est bien rare d'y .apercevoir des fissures horizontales, comme cela,se.rencontre souvent pour les prismes

de basalte ; dans ces prismes, la roche est altérée tout le long des faces, à une profondeur plus ou itaiins grande .suivant les cas : à Vogelskaue, la teinte jaunâtre qui marque l'altération s'étend jusqu'a .orn,o3 des plans de. séparation des colonnes. On observe au Stenzelberg une particularité

singulière : de temps en temps, les ouvriers mettent à nu certaines colonnes qui, au lieu d'être massives comme les autres, semblent fortnées de couches concentriques plus ou moins épaisses, comme les couches d'accroissement d'un

,arbre, ou comme une série de tuyaux emboîtés les uns