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SIEBENGEBIRGE ET EIFEL.
entre les couches tertiaires des bords du Rhin et celles des autres pays. Les vertébrés sont en petit nombre ; je citerai le Pteropus rottensis Trosch, Rhinoceros incisus Cuis., Sus breviros tris Trosch, 111 os libyen Goldf. et Cervus rotten-
sis Trosch (*) Les amphibies sont plus fréquents ; on a reconnu quelques tortues et plusieurs espèces de Rana; mais ce sont les poissons qui sont le plus abondants : on trouve assez souvent le Leuciscus papyraceus Agass., et, avec lui, plusieurs espèces nouvelles appartenant au même genre ; l'Esox papyraceus a été rencontré également. On a observé aussi une assez grande quantité d'insectes ; quant aux coquilles, elles sont malheureusement fort rares : on a reconnu le Litorinella acuta Braun, et le Planorbis papyraceus Trosch. Ces quelques fossiles prouvent que les couches du terrain de braunkohle se sont déposées dans des eaux douces ; cependant sur quelques points, on a trouvé des bancs de tripoli, formés de carapaces d'infusoires, et parmi les espèces que l'on a pu déterminer, quelques-unes sont propres aux eaux saumâtres ; il est vraisemblable que le
bassin où se sont formés ces dépôts était une espèce de grande lagune, communiquant par quelques points seulement avec la mer. Si les animaux fossiles sont rares, on trouve en revanche une grande quantité de végétaux : les couches de lignite sont formées de leurs débris, et l'on a rencontré dans les charbons feuilletés dela vallée du Pleissbach, et même dans les grès du Quegstein, une foule d'empreintes assez nettes pour qu'on ait pu déterminer les genres et les espèces. Les dicotylédones étaient largement représentées, et MM. Goeppert et O. Weber (") ont reconnu plusieurs espèces de chênes, de charmes, d'ormes, d'érables, de lauriers, de noyers, de houx, etc., très-voisines des espèces actuelles ; on a ren-
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contré par places plusieurs troncs entiers de conifères, encore debout, sur lesquels on a pu compter les couches annuelles, dont le nombre s'élevait parfois à 1.000 ou 1.5oo.. Cette flore si complétement étudiée permet de fixer à peu près la place que doivent occuper dans l'époque tertiaire les grès et les lignites du Siebengebirge; il reste cependant encore une certaine latitude : quelques espèces végétales,. parmi celles qu'on a trouvées dans les Sept-Montagnes, se rencontrent aussi bien dans les couches éocènes et dans les, couches pliocènes, et n'apportent par conséquent aucune espèce de renseignements ; les autres, sans nous laisser dans un vague aussi complet, ont appartenu de préférence, les unes à l'époque des grès de Fontainebleau, d'autres à l'époque du miocène supérieur ; cependant c'est dans les couches miocènes inférieures qu'on retrouve le plus grand
nombre des espèces végétales du Siebengebirge. Mais peut être vaut-il mieux, pour arriver à un résultat exact s'attacher plutôt au caractère général de la végétation pour comparer la flore qui nous occupe avec celles des autres
localités. On trouve alors que c'est avec les lignites de Bilin (Bohême) et avec ceux cl'OEningen (Suisse) qu'il y a la plus grande analogie ; on a, de plus, rencontré dans ces
deux localités les poissons que j'ai indiqués plus haut Esox papyraceus et Leuciscus papyraceus. Or Bilin appartient au miocène moyen, et les lignites d'OEningen se lient intimement aux molasses marines de la Suisse, qui sont habituellement rangées clans l'étage miocène supérieur. On peut conclure seulement avec certitude que c'est à l'époque miocène que doit être rapporté le terrain de braunkohle, avec les bancs de tufs trachytiques et les basaltes qu'il renferme; mais il n'est guère possible de dire quelque chose de plus, et de spécifier exactement le niveau, bien que ce soit le miocène moyen qui paraisse le plus vraisemblable..
(') H. von Dechcn. Ouvrage cité. (**) H. von Dechen. Ouvrage cité
DÉPÔTS QUATERNAIRES.
- Je ne ferai que mentionner 1a