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SIEBENGEBIRGE ET EIFEL.
cène ; mais il est probable qu'ils ne se sont plus montrés
après la formation de la grande couche de lignite dont nous avons parlé. L'apparition des basaltes, au contraire, est de peu de temps antérieure à l'époque de cette formation ; ils ont continué à venir au jour pendant le dépôt des couches suivantes, et peut-être même n'ont-ils cessé complètement que pendant la période pliocène. Enfin, à l'époque quaternaire, les vallées ont achevé de se creuser, et le pays a pris le relief que nous lui. voyons aujourd'hui.
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ceinture de cônes volcaniques boisés et présente un aspect pittoresque, quoique bien inférieure en beauté aux lacs moins connus des montagnes des Vosges. L'autre groupe, qui se trouve au sud-ouest du premier, dans le Vorder-Eifel, forme une bande rectiligne qui s'étend du sud-est au nord-ouest, depuis Bertrich jusqu'à Gerolstein et Hillesheim, et à laquelle il faut l'attacher le cratère isolé du Mosenberg, situé près de Manderscheicl.
Les différents volcans que renferme chacun de ces groupes
étant à peu près indépendants les uns des autres, je me contenterai de les décrire, ainsi que les produits de diverses
sortes auxquels ils ont donné naissance, dans l'ordre où nous les avons visités.
II. -L'EIFEL. On désigne le sous nom d'Eifel le petit pays montagneux compris à peu près entre Bonn, Hffren , Trèves, la rive
gauche de la Moselle et la rive gauche du Rhin. On n'y rencontre guère, en fait de formations sédimentaires, que les grauwackes et schistes à spirifer de l'étage coblentzien; cependant, vers l'ouest, le calcaire de Givet (Eifelk.alk) se montre sur une grande étendue, avec quelques lambeaux de grès bigarré et de muschelkalk ; les dépôts diluviens
n'apparaissent qu'a l'est et au sud, sur les bords de la Moselle et du Rhin. Mais ce qui a rendu l'Eifel célèbre, ce sont les nombreux volcans éteints qu'il renferme; on peut en distinguer deux groupes séparés le premier, fort peu régulier, est situé un peu à l'ouest d'Andernach , très-prés du Rhin ; il est connu par les grandes exploitations de lave de Niedermendig et de Mayen qui fournissent des meules à une partie de l'Europe, et par les carrières de trasz de la vallée de Brohl, d'où la Hollande tire toute la pouzzolane qu'elle emploie; mais le point le plus renommé, celui qui
a donné son nom à tout le groupe, c'est le lac de Laach, nappe d'eau assez étendue, qui se trouve entourée d'une
GROUPE DU LAC DE LAACH. Les volcans de Ce groupe se distinguent nettement de ceux du Vorder-Eifel par la nature même de leurs produits, qui sont généralement plutôt acides que basiques : ils ont donné une grande quantité de ponces, des laves trachytiques, des laves et des tufs renfermant de l'amphigène ; les laves plus basiques qui ont coulé de leurs cratères présentent même une particularité qu'on ne retrouve nulle part dans le Vorder-Eifel : elles contiennent de l'hailyne en proportion notable; on ne peut malheureusement pas savoir si, à cette différence de composition entre les produits des deux groupes, correspond aussi une différence d'âge : en effet, dans le Vorder-Eifel, il n'y a d'autres formations sédimentaires que les schistes et les calcaires dévoniens, tandis qu'ici l'on rencontre des limons diluviens, dont la position entre les diverses coulées de lave permet de déterminer exactement l'époque des éruptions.
J'ajouterai qu'on trouve autour du lac de Laach des lambeaux de couches tertiaires appartenant au terrain de braunkohle, et se rattachant évidemment aux couches semblables qu'on
observe autour de Coblentz, et qui occupent le fond du bassin compris entre cette ville, Andernach et Neuwied.