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SIEBENGEBIRGE ET EIFEL.
SIEBENGEBIRGE ET EIFEL.
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prouvèrent que le niveau atteint par ces puits était à peu près le même que celui du fond du lac et que celui de la
paraissent au jour que sur un seul point, entre Kruft et Niedermendig. Les autres cratères des bords du lac ont
plaine où se trouvent les villages de Bell, d' Obermendig et de
également donné naissance à des coulées de lave : celle du Rotheberg descend vers le village de Wehr, niais elle est en partie cachée par des tufs ; le cratère du Veitskopf,
Niedermendig. Il paraît presque évident, d'après cela, qu'à la place du lac existait primitivement une vallée fermée au nord, mais ouverte au sud cette vallée formait sans doute un golfe sur le bord du bassin qui s'étendait vers Coblentz et Neuwied à l'époque miocène, lors du dépôt du terrain de braunkohle. Les tufs et les lapilli rejetés par les volcans
voisins, tels que le Krufter Ofen, le Laacher Kopf et
le
Rotheberg, vinrent plus tard barrer l'entrée de la vallée, et le résultat de ce barrement fut la formation du lac de Laach. fait observer que pareille chose aurait M. d'OEynhausen pu arriver pour le bassin qui est situé à l'ouest du Laa cher See, au nord du petit village de Wehr ; ce bassin, occupé actuellement par une prairie marécageuse, n'a d'issue
qu'au nord par une vallée très-resserrée; les tufs volcaniques s'étendent jusque sur le bord de cette vallée, et s'ils l'avaient comblée, un lac aurait certainement pris naissance. J'ai déjà cité quelques-uns des volcans qui entourent le lac de Laach : l'un des principaux est le Krufter Ofen, ou fourneau de Kruft, dont le cratère présente la ferme d'une ellipse : le grand axe, dirigé N.-N.-O.-S.-S. -E a près de 1. 000
mètres de longueur. Le bord sepoentrional, qui est le plus élevé, est formé de scories rougeâtres ; les autres, ainsi que
le fond du cratère, et tout le reste de la montagne, sont recouverts de ponces blanches en fragments assez gros : ces ponces paraissent, ici comme aux environs, le produit d'une des dernières éruptions volcaniques : elles s'étendent vers l'est jusqu'à une distance considérable, comme si elles avaient été entraînées dans cette direction par un vent violent. Le Krufter Ofen a aussi produit des laves, mais celles-ci sont recouvertes d'une puissante couche de ponces et n'ap(*) Ouvrage cité.
situé au nord, s'ouvre à la fois vers le sud-est, et vers le nord-ouest : la lave a coulé d'un côté dans la vallée de Glees, de l'autre dans la vallée qui est maintenant le lac de Lamb, et elle est recouverte en partie par les eaux, et par les dépôts qui se forment dans le lac. Quant aux tufs qui s'étendent entre ces divers volcans, ils doivent être le produit de différentes éruptions ; on y rencontre des blocs
de lave de différentes sortes, des boules de péridot, des fragments de schiste et de grauwacke, oui paraissent être de véritables bombes volcaniques. Nous en avons recueilli plusieurs sur la rive nord-est du lac : les unes renferment
de grandes plaques de mica, empilées les unes sur les autres, et adhérant fortement avec la pâte ce mica est rouge brun, et paraît altéré, car il se brise en petites
écailles plutôt qu'il ne se clive; on y rencontre en outre de gros cristaux noirs de pyroxène augite, et quelquefois de petits grains jaunes ou verts de péridot ; la pâte de ces laves est d'un gris rougeâtre, et d'ordinaire très-compacte; ou pourrait presque les considérer comme des espèces de vvackes. On trouve aussi, très-fréquemment, des blocs de véritable lave trachytique, formés de cristaux d'orthose vitreux plus ou moins gros, cimentés par une pâte feldspathique grise, poreuse, qui, par places, affecte une texture scoriacée et passe à la ponce; ces laves trachytiques
renferment des cristaux d'amphibole, du fer titané, de l'haüyne, et une gravde quantité de petits cristaux de sphène, jaunes de miel, appartenant à la variété séméline. Enfin on rencontre beaucoup de morceaux de ponce, qui paraissent provenir simplement d'une transformation des laves trachytiques dont je viens de parler : elles ren-