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et beaucoup plus allongé de l'est à l'ouest que du nord au sud ; la grauwacke et les schistes s'y montrent en divers ' points sur les bords du lac. Le Weinfelder-Maar est placé beaucoup plus haut, à l'altitude de 479 mètres; il est moins grand et n'a que 570 mètres de largeur sur 54o de longueur, mais il est bien plus encaissé : il est à 28 mètres au-dessous du point le plus bas de ses bords, qui est placé au nord-est ; le point le plus élevé est le sommet du Mauseberg, situé à l'ouest, à une altitude de 564 mètres, c'està-dire près de loci mètres plus haut que le niveau du lac; de tous côtés les pentes sont excessivement roides, elles atteignent souvent 5o et 55 degrés; aussi la profondeur au centre est-elle très-considérable (i o5 mètres). La forte inclinaison de ces talus fait qu'ils sont à peine cultivés, et l'absence de végétation donne à ce profond amphithéâtre un aspect excessivement sauvage. Le lac de Gemünd, ou Gemünder-Maar, est le plus petit des trois : il n'a que 554 à Ltoo mètres de diamètre; son niveau est à 4o5 mètres .audessus de la mer; il est donc plus bas que le Schalkenmehrener-Maar, mais il est fermé de toutes parts, et ressemble au Weinfelder-Maar, sauf que les pentes du cirque sont richement boisées; ces pentes ont aussi une forte inclinaison, et la profondeur du lac est de 6o à 65 mètres. On n'aperçoit de laves sur aucun point du massif où se trouvent ces trois lacs, mais sur le bord occidental du Weinfelder-Maar, on trouve une grande masse de scorie bulleuse, d'un gris rougeâtre, qui renferme du pyroxène augite et du
mica altéré, de couleur rouge brique; les scories mêmes semblent se décomposer, et sur divers points elles sont, ter-. reuses et s'en vont sous les doigts. Leur présence montrerait seule, à délaut d'autres preuves, que le, Weinfelder Maar
est un véritable cratère; il en est de même, très-probablement, du Gemünder-Maar ; leurs alentours sont couverts d'épaisses couches de lapilli, parallèles à la surface du sol, et qui, sur les pentes intérieures des entonnoirs, plon-
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gent vers le fond des cratères ; cependant, sur les pentes occi-
dentales du Weinfelder-Maar, on rencontre, en montant au Mauseberg, plusieurs affleurements de schiste et de grauwacke : l'inclinaison est, du reste, si forte, qu'on s'explique
très-bien que les eaux pluviales suffisent à entraîner les dépôts de cendres et à découvrir la roche sous-jacente. Outre ces lapilli, on trouve sur les bords du lac des bombes volcaniques nombreuses, composées les unes de feldspath vitreux, les autres d'amphibole bornblende, pure ou mélangée de mica noir et de péridot olivine : l'amphibole s'y montre, partie en aiguilles cristallisées enchevêtrées en tous sens, partie en masse« scoriacée et bulleuse présentant des traces évidentes de fusion.
Quant aux lapilli eux-mêmes, ils se présentent sous différents aspects : ils renferment toujours de l'augite, des
fragments de scorie, des débris de schistes, etc., mais la grosseur de leurs grains est extrêmement variable; souvent
même ils ressemblent à de véritables tufs, et paraissent avoir été boueux comme le trasz de Brohl : ils n'ont cependant pas coulé à l'état liquide par"-dessus les bords du cratère du Weinfelder-Maar, qui paraît n'avoir donné de coulées d'aucune sorte, mais il est probable qu'ils ont .reçu, au
moment même de leur chute, des pluies abondantes qui les ont délayés et transformés en boue; ils ont pris alors, en se desséchant, une gaude compacité, qui permet de les employer comme pierres à. four, ainsi que le font les habitants des villages voisins. C'est surtout sur les bords du cirque du Schalkenmehrener-Maar, qu'on peut observer la superposition de diverses couches de lapilli : les eaux pluviales, en descendant vers le lac, ont en effet creusé plusieurs ravins assez profonds qui présentent sur leurs bords des coupes extrêmement nettes. Nous avons observé dans l'un d'eux un fait particulier, que je vais indiquer brièvement (V. fig. 14) : te fond du ravin était entaillé de main d'homme à une profondeur de 5 mètres au-dessous du lit