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pements formés de scories grises qui contiennent de l'augite et du mica altéré, rouge brique ; ces scories indiquent sans doute un des bords du 'cratère, mais les laves et les lapilli empêchent de reconnaître sa forme. L'ancien châ-
teau de Daun est bâti sur une sorte de piton isolé, qui s'élève au bord de la Lieser et est couronné par une masse de lave divisée en prismes : il paraît évident que cette lave a dû faire partie d'une coulée, et que le cône dont elle forme aujourd'hui le sommet se reliait alors à l'un des bords de la vallée. M. de Dechen la considère comme appartenant à la coulée du Firmerich ; mais le niveau qu'elle occupe, à cinquante mètres au-dessus de la Lieser, paraît un peu trop élevé pour qu'on puisse admettre que la lave du Firmerich soit venue jusque-là; en tout cas, c'est sans doute à l'action des eaux qu'il faut attribuer la destruction de la coulée dont faisait partie cette petite masse
de lave, et cela prouverait peut-être qu'elle est antérieure aux grandes érosions -diluviennes, comme les laves de Mayen et de Niederinendig. Au nord de Daun s'élève le cône régulier
du Felsberg, qui, d'après la forme de son sommet, paraît présenter un cratère assez bien dessiné; mais il est malheureusement couvert de bois et de taillis épais qui ne permettent pas de s'en assurer. Les coulées de lave qui en sont sorties s'étendent fort loin, et bien qu'elles soient recouvertes de prairies, on les suit facilement à la trace des gros blocs qui font saillie à la surface du sol ; ces laves sont assez poreuses, et renferment de l'augite et une grande quantité de péridot en partie altéré, et passant au jaune et au rouge.
Docktveiler et Dreis. - En continuant à suivre la route de Daun à Dreis, on arrive au petit village de Dockweiler, qui est bâti sur une longue coulée de lave qu'on peut suivre jusqu'au village de Dreis ; elle est recouverte par des lapilli
dans sa partie inférieure, mais plusieurs carrières l'ont mise à découvert ; cette lave est grise, poreuse, et ren-
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ferme une grande quantité de grains ou de cristaux de péridot jaune rosé (var. hyalosidérite), et des cristaux de pyroxène augite sur lesquels on distingue ificilement les faces M, hi, et e1. Elle est probablement venue d'un petit cône de scories que l'on aperçoit au sud du village, mais les la.pilli qui la recouvrent et la végétation qui s'étend sur le sol font qu'il est impossible de la suivre jusque-là. Auprès du village de Dreis s'ouvre un grand cirque de 000 mètres de diamètre, fermé seulement sur les trois quarts de sa circonférence; il était autrefois occupé par un étang qu'on a saigné et remplacé par une tourbière ; aussi porte-t-il le non-i d'Alte Dreiser Weiber (ancien étang de Dreis) ; la digue naturelle qui le borde à l'est est entièrement couverte de lapilli qui s'étendent jusque sur la coulée de lave
ces lapilli renferment un grand nombre de bombes volcaniques : quelques-unes sont formées d'augite, mais la plupart sont composées de péridot gi anulaire avec. un peu de pyroxène vert et de petits grains noirs de spinelle de Dockweiler ;
c'est la roche qu'on a appelée péridotite. M. Th. Kjerulf l'a, paraît-il, retrouvée en Norwége sous un aspect assez semblable à celui qu'elle présente ici : elle est comme craquelée en tous sens, et tombe généralement en poudre au premier coup de marteau : il est très-diflicile d'en trouver des échantillons assez solides pour pouvoir être con serves; plusieurs de ces boules sont entourées d'une croûte ferreux ;
de lave scoriacée noire qui renferme des morceaux de schiste, et quelquefois des fragments de feldspath vitreux ;
quant à leurs dimensions, elles sont très-variables, et il n'est pas rare d'en voir qui atteignent o,2o de diamètre. Ces lapilli et ces bombes paraissent être sortis du cirque même du Dreiser Weiher, car ils ne se trouvent que sur ses
bords; mais il n'est pas probable que le Dreiser Weiher ait été un véritable cratère; il est sans doute le résultat d'un écroulement du sol : une grêle de pierres, arrachées aux roches sous-jacentes, aura été lancee par l'ouverture,