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stEBENGEBIRGE ET EIFEL.
conservation autorisent à penser que le cratère n° 2 est, Comme je le di3ais plus haut, le plus ancien de tous. En continuant à suivre vers le N.-0. la ligne des cratères, on trouve, à I 2 00 OU 1 3oo mètres de distance du dernier, un vaste bassin conique qui s'ouvre au milieu r!ll plateau, et dont le fond, situé à environ 1 oo mètres de profondeur au-dessous des bords, est occupé par un village et par un lac ; c'est le cirque du Meerfelder-Maar : il n'est pas fermé
sur tout son pourtour, et un petit ruisseau le traverse de l'Ouest à l'Est ; les parois en sont très-escarpées et les schistes s'y montrent presque partout; mais sur le plateau, et sur tous les points où les pentes ne sont pas trèsfortes, on trouve des couches épaisses de lapilli, dont quelques-unes sont assez compactes, et ont probablement été délayées par des pluies au moment de leur dépôt; on y
rencontre une grande quantité de bombes de péridotite semblables à celle du Dreiser Weiher,. mais un peu moins grosses. Il est probable que ces lapilli ont été lancés par une sorte d'éruption gazeuse au moment de la formation du cirque du Meerfekler-Maar, qui, comme 'le lac de Schalkenmehren et le Dreiser Weiher, paraît résultér d'un effondrement. Il est malheureusement impossible d'observer la relation qui existe entre les couches de cendres du Mosen-
berg et celles du Meerfelder-Maar ; il est assez probable que la formation du lac est à peu près contemporaine des dernières éruptions des cratères du Wanzenborn et du Hinkels-Maar, mais on ne peut savoir si elle est un peu postérieure ou un peu antérieure à ces éruptions. Les époques auxquelles ont paru les divers Kstorté. produits volcaniques du Vorder-Eifel ne peuvent être déterminées avec exactitude ; il est seulement permis de croire qu'ils sont à peu près contemporains des produits analogues des environs du lac de Lunch, et qu'une partie au moins des laves basaltiques que nous avons observées datent bien du commencement de l'époque quaternaire : le fait, observé
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Daun et en quelques autres endroits, de petites masses ck lave entièrement séparées maintenant des coulées dont elles
faisaient primitivement partie, semble en effet indiquer que ces coulées ont dû subir l'action des grandes érosions diluviennes ; peut-être cn serait-il de même pour une par-
tie des dépôts de lapilli, qui, sur différents points, ont entièrement disparu du fond des vallées et ne se rencontrent plus que sur le haut des plateaux ; cependant, pour ces derniers, leur état généralement très-meuble, joint à la roideur considérable des pentes, suffit pour expliquer leur entraînement par la simple action des eaux pluviales et des courants d'eau actuels au bout d'un temps relativement assez court. On ne peut, d'ailleurs, affirmer que les érosions diluviennes se soient fait sentir dans le Yorder-Eifel, car, bien qu'on en retrouve quelques traces sur le plateau de Manderscheid, et peut-être auprès de Scbalkenmehren, il est difficile de croire qu'elles n'auraient pas laissé des dépôts plus étendus, dont on s'expliquerait mal la dispari-
tion. En tout cas, on peut du moins établir l'ordre de succession des divers produits, et dire d'abord que les plus anciens sont les laves ; les tufs ou les cendres ne sont venus
qu'après, et s'ils ont été, sur quelques points, recouverts par des coulées nouvelles, ils les ont ensuite recouvertes à leur tour, et les éruptions les plus récentes paraissent bien n'avoir plus donné que des lapilli ; c'est sans doute à cette dernière période qu'il faut rapporter la formation de ces vastes bassins, si fréquents dans le Yorder-Eifel, qui semblent résulter d'effondrements considérables, et dont un petit nombre seulement paraissent avoir fonctionné quelque temps comme de véritables cratères. Enfin, si l'action vol-
canique ne se fait plus sentir à l'époque actuelle par des effets aussi formidables, elle se trahit encore par des émanations abondantes, comme le montrent les degagements d'acide carbonique des environs de Daun, et les sources minérales de Bertrich et de Birresborn. TOME XIX, t871.