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RAPPORT DE M. ICLION.
ACCIDENT AUX FORGES DE FOURCHAMBAULT.
soit d'une autre manière la fermeture des soupapes avait cessé d'être étanche et que c'était à cela même qu'il fallait attribuer l'accident.
les soupapes à vapeur gouvernées par son arbre, par l'in-
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Nous dûmes renoncer à interroger les victimes ce jour-là à cause de leur état de souffrance, espérant d'ailleurs pouvoir le faire quelques jours plus tard ; malheureusement les six personnes qui s'étaient trouvées auprès du cylindre, et parmi elles M. Griffiths, l'ingénieur très-expérimenté chargé de toutes les machines de Fourchambault, succombèrent
le lendemain de l'accident, après avoir eu à supporter sottffrances.
Nous avons recueilli dans nos informations deux dires de M. Grifliths, dont l'un surtout a de l'importance pour expliquer comment les choses se sont passées. M. Grilliths
aurait dit : « Je m'attendais bien à quelque chose, mais je n'aurais jamais cru trouver de la vapeur ; » et d'autre part : « Sans doute qu'une soupape aura été faussée. Y, Nous allons essayer maintenant de retracer les faits tels qu'ils paraissent ressortir des renseignements que nous avons pu recueillir et de l'examen des lieux et des diverses pièces de la machine. La machine dite n° i des forges de Fourchambault, machine verticale à basse pression (oat.5o). à condensation et à balancier (élévation générale fig. i, P1. III), a été établie en 1821; sa force est d'environ Go chevaux ; elle conduisait, au
moment de l'accident, deux trains de laminoirs, un de puddlage et un pour gros fers, deux cisailles et quelques petites pièces, par l'intermédiaire du balancier, d'une bielle, d'une manivelle et d'un volant, Il y a six ans, la bielle et l'arbre s'étaient cassés et on avait changé à cette occasion la manivelle on se proposait de remplacer de nouveau cette manivelle qui s'était ovalisée lorsque, le
18 février entre six et sept heures du soir elle se brisa dans la partie annulaire qui entoure le bouton de la bielle. Le volant continua à tourner pendant un certain temps et
termédiaire d'un engrenage et d'un excentrique (fig. 2 et ) durent continuer à fonctionner jusqu'au moment où l'on interrompit la communication de mouvement au moyen de l'embrayage spécial.
Pendant ce temps le piston à vapeur qui avait probablement commencé son mouvement ascendant au moment de la rupture de la manivelle 'continua à monter- d'autant plus rapidement qu'il n'avait plus de résistance à vaincre, et que la vitesse se trouvait encore accrue par le mouve-
ment descendant de la bielle dont le poids est considérable Arrivé au bout de sa course il heurta probablement le bouchon du cylindre, et il est possible que ce choc ait produit dans les deux fonds du piston les fentes suivant lesquelles ils se séparèrent au moment de l'accident. Quoi qu'il en soit à cet égard, il est assez surprenant et
aussi très-malheureux que le bouchon du cylindre n'ait pas cédé au choc, parce qu'à ce moment personne n'eût été atteint par la vapeur, et l'accident ultérieur n'eût pu avoir lieu.
Le piston étant arrivé au haut de sa course, le balancier, grâce à la vitesse acquise et à la traction exercée par le poids de la bielle, continua son mouvement, mais il eut d'abord à vaincre la résistance opposée par l'attache du piston, résistance considérable ainsi que la force de traction exercée par le balancier, du moins si l'on en juge par les effets produits.
Le premier de ces effets est la rupture de l'arbre d'attache a (fig. 1, 3 et ii ) qui relie les bielles du parallélogramme articulé au bouton attaché à l'extrémité de la tige du piston ; la rupture ne s'est pas effectuée au milieu de la longueur, mais au contraire près de l'une des faces du bouton de la tige du piston. A la suite de cette rupture, les extrémités des deux fractions d'arbre engagées dans les coussinets des bielles ont continué d'être en-