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ÉBOULEMENT DU PUITS NOTRE-DAME (NORD).
'ÉBOULEMENT DU PUITS NOTRE-DAME (NORD).
sur la hauteur de la roche, en supportaient la poussée et
Cette brusque inclinaison découvrant, au-dessous des ouvriers, un espace vide de. im,2o entre la. barre de protection et le fond de la cage, où ils s'étaient accroupis, tous furent jetés du même coup, à travers cet espace vide, au fond du puits. La cage à son tour s'abîma sur ces malheureux, qui étaient au nombre de douze ; seul, un enfant de quatorze ans n'éprouva que de légères blessures ; on put le retirer immédiatement à l'aide d'une perche 3 parmi les onze victimes, dix avaient le crâne fracturé. Ce terrible accident fut l'objet de constatations minutieuses; mais, après l'entière destruction du boisage, elles ne prouvèrent pas autre chose que l'impossibilité d'en vérifier le défaut. Il donna l'occasion de déterminer les conditions de solidité des croisures et d'observer que, si celles-ci sont formées de pièces appuyées l'une sur l'autre par leurs extrémités, les joints x et y (fig. 5), pour résister aux pressions normales, doivent être dirigés vers le centre du puits; mais que, si les pièces latérales a et c pénètrent, pour former l'assemblage, dans le corps de la pièce moyenne b
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s'appuyaient, par l'extrémité libre de leurs pièces latérales, contre les deux sections verticales M et N de la maçonnerie conservée. Cette disposition, conforme aux règles de l'art des mines, est usitée dans les travaux de réparation ou de fonçage des fosses, et donne habituellement de bons résultats.
A deux reprises, au cours de l'épuisement, le maîtreporion visita l'excavation formée dans la maçonnerie, examina l'aspect de la roche, sonda même une première fois le terrain et ne constata aucun indice alarmant. Mais la cohésion de la roche n'était qu'apparente. Les eaux d'infiltration avaient agi lentement, depuis la veille, et dé-
taché sur la paroi, par une fissure verticale, une plaque de dièves de la masse du terrain. Restée inaperçue, le 26 juillet au soir et le 27 au matin, cette fissure s'élargit, à, mesure que le terrain se gonflait par l'effet de l'humidité; et, vers le milieu de la journée, le boisage provisoire supportait seul l'effort de cette plaque de dièves, dont la chute était ainsi devenue imminente. Par une déplorable fatalité, c'est au moment où la dernière cage d'ouvriers, venant de quitter l'accrochage infé-
rieur, commençait à s'élever dans le puits, que l'éboulement eut lieu. Le poids de la plaque de dièves, dont le volume mesurait environ i mètre cube, rompit les croisures ; elle entraîna les pièces de bois disjointes et la plus
grande Partie de la maçonnerie fraîche montée sur la roulisse inférieure, rencontra d'abord un sommier transversal de cr,5o d'équarrissage (qu'elle précipita dans le puisard,
brisé en deux morceaux) et s'abattit enfin sur la cage, après être tombée d'une hauteur de 147 mètres. L'appareil était muni d'un parachute Fontaine. La barre d'attelage, de force à supporter une charge de 5o. 000 kilogrammes, céda sous l'effort transversal subitement exercé d'un seul côté ; la cage fut renversée par le choc.
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(fig. 4), le joint x de l'entaille qui y est pratiquée doit former, avec sa face xy ou plutôt avec son arête interne, quand elle est circulaire, un angle aigu; sans quoi, ce joint n'opposerait aucune résistance au glissement, lorsque, sous l'influence des pressions normales, les pièces de côté tendraient à pivoter autour de leurs extrémités libres appuyées contre la maçonnerie, On a dû toutefois reconnaître que ces assemblages, s'ils
eussent été défectueux, n'auraient pas même résisté à l'effort produit par la chasse des coins ; or les ouvriers estimaient leurs croisures d'autant plus solides qu'elles étaient plus serrées. On ne saurait, d'ailleurs, apprécier exacte-
ment le degré de résistance qu'opposerait un appareil construit sur ce modèle, à des pressions obliques exercées, par cuite d'un glissement intérieur du terrain, tant sur le boisage que sur les bords de la maçonnerie servant de